Festival de Théâtre des Compagnies Fédérées à Toulouse

Du 12 janvier au 4 février, le Théâtre du Pont Neuf de Toulouse reçoit de nombreux pièces dans le cadre du 2e Festival de Théâtre des Compagnies Fédérées.

Pour la deuxième année consécutive, les Compagnies Fédérées présentent leur Festival. Quatre spectacles sur quatre fins de semaine. Quatre créations qui marquent l’histoire de ces compagnies, une histoire qui dorénavant continue de s’écrire au Théâtre du Pont Neuf.

Du 12 au 14 janvier à 20H30 : Haute Autriche de la compagnie Post Partum
Ils sont deux. Heinz et Anni. Vivant dans une province du sud de l’Allemagne. Petit couple modèle dirait-on. Leurs rêves sont le produit d’une certaine iconographie télévisuelle du bonheur. La vie semble s’écouler paisiblement entre travail en semaine et repos le dimanche. Une vie où tout se compte bien sûr. Tels deux figurines coincées dans ces désuètes boules-à neige qu’on ramène de vacances, ils s’aiment. C’était sans compter sur l’arrivée dans ce paysage d’un enfant. Les enjeux se déplacent. La parole, qui jusque-là n’avait servi qu’à énoncer des banalités, se fait le vecteur de pensées plus profondes. Convaincu que « l’existence détermine la conscience », Kroetz s’attaque ici aux rouages sociaux, aux situations créées par une manière de concevoir le monde, où faute de mots, tout devient cliché, impasse, affrontement. Dans cette comédie noire, une question apparaît en creux : que seraient ces êtres dans un monde meilleur ?
Du 19 au 21 janvier à 20h30 : Le Chant de la piste Ouverte, par L’emetteur compagnie
Ode au « déchaînement » des êtres, le Chant de la Piste Ouverte nous apparaît telle une sublime incantation révolutionnaire, puisant son idéologie dans une foi en l’être humain, femme ou homme, inextinguible. L’énergie insufflée par l’écriture de Whitman est concentrée en 45 minutes d’une forme sourde, souterraine, digressive et impétueuse mêlant guitare, percussion, parole et chant. C’est de «la marche des âmes » dont il s’agit, et c’est son fracas qui est donné à entendre.

Du 26 au 28 janvier à 20h30 : Le testament du Vampire
Un jeune docteur ambitieux, dénommé Sigismond Frod, parvient après un long voyage au chevet du Comte de Rac, vampire lassé des effets de sa malédiction éternelle. Instruit de l’étrange particularité de son hôte, Frod va se révéler très intéressé par son immortalité… Jusqu’où ira-t-il pour l’obtenir ? Le testament du vampire est une aventure romanesque aux confins du mythe et du réel. C’est l’histoire imaginée de la rencontre entre le monde ancien et le monde nouveau, quelque part, à l’aube de notre modernité. Un spectacle familial bouleversant mêlant théâtre et vidéo.
Du 2 au 4 février à 20h30 : Barbara et Moi , de la compagnie Querida
Barbara est un soleil noir. Elle est lumière et ombre.
Comme les touches du piano.
Si proche, si touchante, et pourtant Diva.
Elle a longtemps chanté les autres, avant que de se chanter soi. Intimement. Totalement.
Elle, si tellement femme, grande parmi les grands,
ayant conquis ce droit d’autorité et de talent. Barbara
ne s’explique pas, ne se résume pas.
Elle s’aborde.
Humblement.
Avec égards.
Mais franchement. Car, sinon, à quoi bon ?…