Révélé par l'émission "On ne demande qu'à en rire" sur France 2, Aymeric Lompret présentera son spectacle au Théâtre le 57 de Toulouse ce samedi. Rencontre avec bien présent sur la scène de l'humour!
En préparant son déménagement, dans ses cartons Aymeric Lompret retrouve une photo de classe…Les souvenirs remontent à la surface, Aymeric se remémore des anecdotes autour de l'école, de la classe de neige aux institutrices ; et se pose surtout la question : que sont devenus mes anciens camarades ? Le premier de classe est-il bien devenu astronaute ? Voilà le postulat de départ de son nouveau spectacle qui présentera ce samedi à Toulouse.
A cette occasion, nous avons rencontré l'humoriste qui revient sur son parcours et son spectacle.
Tu es actuellement en pleine tournée avec ton spectacle « Présent ». Comment se passe la rencontre avec le public de province ?
Bien, très bien ! On a commencé début septembre avec déjà une quinzaine de dates. Le public est très réceptif au spectacle, ce qui fait toujours plaisir quand tu es sur scène. Je le sens aussi plus réceptif que lors de mes passages à l’émission de Laurent Ruquier.
Ce samedi, tu débarques à Toulouse au Théâtre le 57. C’est ta première fois dans la ville rose ?
Non, c’est la deuxième fois. Je suis déjà venu cette année pour le gala INP, le fest’INP. J’ai joué devant un public d’étudiants, ce qui est assez passionnant et excitant car ils sont vraiment là pour se marrer.
Reprenons un peu ton parcours. Quand as-tu su que l’humour pourrait être une manière de faire carrière ?
Ça m’est venu assez tard, vers l’âge de 19 – 20 ans. J’ai suivi un cursus normal avec un bac en poche puis une classe prépa à HEC. Je me suis vite rendu compte que les longues et grandes études n’étaient pas faites pour moi. Petit à petit, j’ai débuté dans des théâtres et j’ai découvert que j’avais une sensibilité pour faire rire. Logiquement, je me suis testé et fait sur des scènes ouvertes. Puis ce fut l’émission de Laurent Ruquier, le ONDAR, qui m’a permis de me faire connaître.
D’ailleurs en parlant de « On ne demande qu’ à en rire », qu’est-ce que cela a apporté à ton humour ?
Ce fut un apprentissage énorme et de tous les instants. En plus, je débutais ma carrière en même temps que l’émission. Ça m’a permis de prendre un rythme, de travailler les thématiques, et d’être exigeant dans le travail d’écriture. Le rire, c’est sérieux !
Pendant l’émission, les critiques du jury ont parfois été dures à ton égard. Comment gère-t-on cela face à un public et des milliers de téléspectateurs ?
L’avantage, c’était que de nombreux candidats étaient dans la même situation. On en parlait ensemble ce qui permet de redescendre et de désacraliser les commentaires. La critique, en plus en direct, est très vexante, mais il faut relativiser. On a très vite envie de rebosser sur un sketch pour repartir de zéro et prouver ce qu’on sait faire. C’est plus dur, mais c’est un avantage de savoir ce qui ne va pas, etc…En plus, connaitre les thèmes permet de délimiter les frontières de son humour. De savoir ce dont on est capable !
Ces critiques et les enseignements de l’émission ont apporté quelque chose à ton spectacle ?
Carrément ! J’ai retranscrit cela dans mon spectacle. Que ce soit dans le rythme, dans ma façon d’écrire, comme ne pas laisser trop de temps entre les rires. Il faut que ça soit drôle tout le temps, même dans les moments personnels ou plus corrosifs.
Dans ta jeunesse, qu’est ce qui te faisait rire ? Quelles sont tes références dans l’humour ?
C’était les Inconnus, évidemment ! Il faut avouer que je n’étais pas très porté sur l’humour dans ma jeunesse. Je m’y suis mis très tard, quand j’ai commencé à faire rire les gens. Et depuis que je suis sur scène, j’ai du mal avec les spectacles des autres. A part peut-être des humoristes comme Alex Lutz.
Comment décrirais-tu ton humour ?
Il est satyrique et parfois absurde. Tout dépend du sujet que j’aborde. Je tente de bosser un humour différent pour chaque sketch et dans les limites du thème abordé.
Ce samedi, tu présentes donc à Toulouse ton spectacle « Présents ». Peux-tu m’en dire plus sur ce dernier ?
Le fil rouge de mon spectacle tourne autour des souvenirs qu’on a en commun. J’utilise cinq personnes de mon passé qui ont évoluées dans le présent et qui reviennent sur des sujets différents : la solitude, la prostitution, l’ascenseur social, etc… je joue ces différents personnages comme lors d’un stand up avec les caractéristiques de chacun.
C’est un humour engagé ?
Il y a un point de vue : le mien ! Mais je ne peux pas dire que c’est engagé dans le sens propre du terme. Ni même que ce soit militant. J’aborde des thèmes qui m’intéressent avec mon point de vue sans pour autant dénoncer, prendre parti ni même avoir un discours militant.
Comment travailles-tu tes personnages et les thèmes que t’abordes dans ton spectacle ?
Souvent je m’intéresse à un sujet et je le travaille à fond. Je me renseigne, j’apprends. Pour la prostitution, je vais même jusqu’à discuter avec une prostituée pour en apprendre un peu plus. Pour la solitude, je me renseigne à fond. Rire, c’est s’informer et informer. C’est ce que je tente de faire.
Tu travailles avec Florent Mariage sur les textes. Comment se passe votre relation ?
Avec Florent, chacun à sa forme d’humour. On aborde des thèmes et très vite un ping pong s’installe entre nous. Plus la discussion avance, plus l’improvisation prend le dessus. On en garde le meilleur pour enrichir nos sketchs.
Le futur pour toi s’inscrit sur scène mais peut-être aussi au cinéma ?
Le futur, pour moi, ce sera la scène. Je vis semaine après semaine sans vraiment penser à mon futur. Après le cinéma, ça titille, il faut l’avouer. Mais pour le moment, je tourne avec mon spectacle en espérant toujours être heureux sur scène…le plus longtemps possible !
AYMERIC LOMPRET
SAMEDI 09 NOVEMBRE 2013 – 20H
THÉATRE 57 – TOULOUSE (57 Bd des Minimes )
Réservations : www.bleucitron.net ou au 05 34 40 61 31