La Passion selon Saint-Matthieu à la Halle aux Grains le 3 avril

L'orchestre Les Passions sous la direction musicale de Jean-Marc Andrieu interprète La Passion selon Saint-Matthieu de Jean – Sébastien Bach ce dimanche 3 avril à 17h à la Halle aux Grains.

Musiciens et mélomanes considèrent J.S. Bach comme le plus grand génie de la musique occidentale. Sa Passion selon Saint-Matthieu est une de ses oeuvres essentielles. Elle n’a pas été donnée à Toulouse ni à Bordeaux depuis de très nombreuses années tant elle requiert un ambitieux effectif. Ce concert est donc un événement.
Pour interpréter cet oratorio, proche d’un drame lyrique, voire d’un opéra, l’EVAB (Evénements vocaux Alix Bourbon) a confié à Jean-Marc Andrieu, directeur musical des Passions, le soin de choisir un prestigieux plateau de chanteurs et instrumentistes spécialistes de musique baroque. Cinq cents choristes entoureront les cinq solistes et le riche double orchestre. Du Jardin des Oliviers au Mont Golgotha, Bach et son librettiste Picander respectent le nouveau testament. L’ Evangéliste (Saint-Matthieu), interprété par le lumineux Vincent Lièvre-Picard, fil rouge de la Passion, retrace ce chemin de Croix dont les principaux personnages sont Jésus (l’émouvant Jean-François Rouchon), Pilate (la sombre basse d’Arnaud Richard). Les arias des protagonistes féminines seront chantées par la voix d’une grande pureté de la soprano Isabelle Poulenard et celle, bouleversante, de la mezzo Guillemette Laurens. Les choeurs, représentant la foule tumultueuse, commentent l’action au travers de textes poétiques en prose imaginés par l’auteur et de chorals empruntés au culte luthérien. L’intensité dramatique faite de douleur et de sacrifice conduit à un final qui délivre un message d’espoir en un sublime double choeur.
Cette oeuvre suprême a été créée à Saint-Thomas de Leipzig sous la direction du Cantor luimême pour le Vendredi-Saint 1727 (ou 1729) puis, dans sa version définitive en 1736. Bach mourût en 1750, la Saint-Matthieu tomba dans l’oubli jusqu’à ce que Félix Mendelsohnn la re-découvre un siècle plus tard (11 mars 1829). Depuis, elle n’a cessé d’être un chef d’oeuvre de la musique sacrée, une véritable cathédrale musicale.

Dimanche 3 avril à 17h à la Halle aux Grains