mardi , 29 juillet 2025

Interview : Giedré, bien plus que des « Lalala » !

La chanteuse Giedré présentera son nouvel album au Metronum de Toulouse le 7 avril. Rencontre avec une chanteuse charismatique.

La chanteuse Giedré est de retour avec un nouvel album et donc une date toulousaine au Metronum, quelques mois après avoir testé ses nouvelles compositions au Rex l'hiver dernier. Toujours aussi drôle, inoubliable et jouissif, ses chansons marquent un nouveau tournant dans sa carrière. Sans pour autant renier le passé. On a décidé de faire le point avec Giedré avant ce passage à Toulouse.

Déjà première question, avant ton passage à Toulouse, comment se passe cette "tournante" ?
Du coup, ça va plutot pas mal ! Je suis toujours bien en tournante. J'avais envie de faire une pré-tournante avant la sortie de l'album. J'ai arrêté depuis un an, et il fallait voir si je savais toujours faire, si je savais toujours viser dans le micro, voir si les gens sont toujours là où si ils sont passés dans le camp de Shy'm. D'ailleurs, vous les journalistes vous vous êtes moqués de sa chute dans le public, mais c'est de l'art, c'est de l'happening à la hauteur de la Fiac. Vous avez rien compris.

Tu as mis un an avant de retourner sur scène. Tu avais besoin de faire une pause ?
J'étais en mode « Never ending Tour » pendant quatre ans et demi. C'était long mais bine. Il fallait quand même que je lève le pied. Laisser les gens respirer, et moi aussi par la même occasion. Au départ, j'avais prévu une pause plus longue . Au bout de quelques mois, j'ai remarqué que j'avais rempli plein de cahier avec des chansons. Ces chansons méritaient une belle maison pour chanson alors je me suis mis au travail pour un disque. C'est venu naturellement. Je n'ai pas de planning, je fais tout naturellement.

Et parmis tous tes carnets de chansons, tu as du en choisir 12 ..
Certaines étaient nulles, donc je ne pouvais pas les mettre.Je leur ai dis qu'elles étaient nulles et ne méritaient en aucun cas de vivre dans la maison des chansons. C'était pas le moment pour certaine. Dans l'état actuelle, elles n'avaient aucune raison d'exister.

Pour t'avoir vu, et pour avoir écouter tes albums, je trouve que tu prends de l'ampleur sur scène. Que représente la scène pour toi ? Pourrais tu envisager la chanson sans la scène ou sans un album ?
Clairement, un album est un prétexte. Pour certain, l'album est un but, ce n'est pas mon cas. J'enregistre car c'est la première étape avant de monter sur scène avec le spectacle. Car c'est là où je pense que je peux m'exprimer le mieux.

As tu une appréhension avant de monter sur scène ?
Comme j'ai fait beaucoup de concert, mon specatcle a évolué. En fait, en quatre ans, j'ai fait quatre spectacles si on peut dire ainsi. L'énergie va dans les deux sens avec le public, c'est que j'aime. Jamais s'ennuyer, tel est le letmotiv quand je file sur scène. Là, c'est bizarre car je présente de nouvelles chansons, mon nouveau gros bébé. Je redébute en quelque sorte, donc l'énergie est là mais différente que quand t 'as un spectacle qui tourne pendant des années. Mais, c'est tellement bien de revenir ! C'était cool d'être là mais c'est tellement bon de revenir !

Tu racontes des petites histoires dans tes chansons. Crois-tu envisageable de raconter tes histoires d'une autre manière que par la chanson, comme la BD par exemple ?
C'est marrant que tu en parles, mais je n'écris pas uniquement de la chanson. La BD est une réelle envie. J'en fait déjà pour moi et un cercle intime. J'y ai pensé plus sérieusement ces derniers temps, pendant ma petite pause. Tu sais, j'aime les formats structurés comme la chanson. LA chason offre un cadre défini avec couplet, refrain, un temps pré-défini de 3 minutes etc… Je trouve ma liberté dans un cadre, ça me permet de me canaliser. Si j'écrivais un livre, je ferais 3 000 pages dans tous les sens : ça serait le bordel ! La BD possède la structure qui correspond le mieux à ma façon de faire . J'espère pourvoir concrétiser, oser le montrer, ça serait une belle étape pour moi.

Je te vois bien en format court, genre Kaamelot, à la télévision ou sur Youtube par exemple.
Pendant quelques mois, j'ai travaillé quelques formats courts de ce type. Il y a eu beaucoup de discussion diffcile pour le réaliser. La chanson a une dimension que le reste n'a pas : c'est populaire, une chanson voyage, elle ne t'appartient plus après sa publication.

Tu es très mignonne physiquement, crois tu que si t'avais été moche, le succès aurait été au rendez-vous ? Que tes chansons aurait le même sens pour le public ?
Moi, j'aurais pu faire la même chose en étant moche, mais je ne pense pas que la réaction aurait été la même finalement. Ils se seraient dis que j'écris ces chansons car je suis aigris, fachée dêtre moche. Une fille jolie, on lui demande d'être jolie, de ne pas parler, elle suffit par son physique, c'est hyper dégeulasse quand on y pense. Pour les gens, c'est un élément parfait le fait que je sois blonde et pas trop moche. Là les gens sont condescendant en se disant, la pauvre blonde, elle comprend pas ce qu'elle chante (rires). Si je faisais 95 kilos, avec seulement trois dents, un œil de verre, mes chansons seraient passées pour de l'aigreur. Il y a beaucoup moins de pression pour les hommes. Quand t es une femme, et tu es moche, tu as une pression énorme. Mais si j'avais une tête rigolote je ferais la même chsoe et je l'utiliserais !

Dernièrement, tu as connu un beau succès…au Japon. Comment est le public japonais ? Comment s'est fait ce choc des cultures ?
En fait, ce n'est pas parti d'une initiatives personnelle. C'est un label japonais qui m'a contacté pour sortir mon album là bas. Je leur ai dis que si il voulait perdre de l'argent ça pouvait etre une très bonne idée (rires). Surtout que les japonais comprennent pas mes paroles, et musicalement, c'est pas Chopin. Mais c'est un peuple très consciencieux, et surtout discipliné. Ils sont venus me voir en concert en connaissant tout sur moi. On leur a fourni un livré avec la traduction des chansons, ils l'ont lu, et ce fut des échanges très marrant. On est quand même aux antipodes de mon univers, ils sont pudiques, ils ne parlent pas trop des choses dont je parle dans mes textes, c'est incroyable de voir que ça a marché. En fait c est quand tu te dis que les frontières sont infranchissables que ça devient intéressant.

Et la chanson « On fait tous caca » a été repris en japonais. Tu pourrais le faire en concert ici en France ?
Oui, c'est marrant de l'avoir fait en japonais. J'y pense à la reprendre mais je sais pas, c'est à voir, mais pas pour le moment en tout cas.

Sens tu une évolution dans ton écriture ?
Intéressant….quand j’écris je ne me rend pas trop compte. Forcément, avec l'âge, l’expérience, les événements, ma vision change, c'est normal. Il ne faut pas toujours faire la même chanson, ça serait trop facile. Après je ne fais pas tout et son contraire, je vais réalisé un album de Bossa Nova en espagnol. J'écris ce qui se passe dans ma tête et je n'écris plus de la même façon à trente ans qu'à vingt ans ! Après, tu sais, tu n'écris plus pour les même raisons. Au départ, tu écris en te disant que personne ne va t'écouter, puis au finale, les gens assistent à tes concerts, écoutent tes chansons, donc forcement, ça change. Puis mes chansons, au départ, je les jouaient comme je les écrivais sur mon canapé avec ma guitare mes quatre accords et mes mots sans y retoucher. Là, je travaille beaucoup plus. Et j'ai pris gouts aux arrangements avec ce nouvel album.

D'ailleurs comment viennent les idées ? Des Sujets tabous ?
En fait, quand j'écris c'est que j'ai envie, je ne cherche pas un angle ou même une thématique. Écrire par pulsion, voilà le fonctionnement. Après il n'y a aucun sujet tabou, encore moins chez moi et j'aime me confronter aussi à la difficulté.

Dans ton nouvel album donc, il y a plus d'arrangements musicaux aussi.
C'est l'une des grandes nouveautés en effet de ce nouvel album « Lalala ». Avant, c'était majoritairement des guitares-voix. Là j'ai plus d'arrangements car les chansons méritaient d'avoir de belles petites robes pour rentrer dans la maison des chansons. Donc vous allez être surpris, agréablement surpris.

Quelques mots sur cette historie d'amour avec Toulouse ?
C'est exactement les mots : histoire d'amour. Toulouse Forever in my heart. Toulouse, c'est une belle histoire, je reviens toujours avec plaisir. Les gens y sont beaux, et les seuls moches sont ceux qui viennent à mes concerts. Mais je les aime quand même.

 

Giedré en concert
Jeudi 7 avril à 20h au Metronum
Réservations : www.bleucitron.net

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