samedi , 2 août 2025

Toulouse – Interview : Igit met les voiles !

Sorti de The Voice, Igit présentera son nouvel EP "Les Voiles" ce mercredi soir au Connexion Live de Toulouse. L'occasion de revenir avec lui sur cet album, l'aventure The Voice et les débuts, le temps d'une interview.

Igit, c'est une voix puissante, rocailleuse et chaude qui résonne comme celle d'un chaman blues. On l'imagine sur un rocking chair grinçant, scrutant l'horizon de ses amours perdues, dans les volutes d'une millionième cigarette. Mais il gueule les enfers de ses amours mortes ou en sursis avec une énergie contagieuse. Il est ardent quand il nous entraîne dans ses paradis. Formé à l'école de la rue, la voix cassée mille fois, une guitare restée des jours avec trois cordes et toujours le même enthousiasme. Igit, c'est un big band à trois, le Mississipi qui déferle sur les ruelles de Montmartre.

Après un premier EP," Like Angels Do", le revoilà avec "Les voiles". Rencontre avec Igit avant son passage à Toulouse

Ton nouvel EP vient de sortir et tu enchaînes les dates de concert. Comment te sens tu ?
Je suis un peu crevé, je dois t'avouer. Mais ça reste assez cool, je suis dans une période où je rencontre un tas de personnes. Je trouve cette période particulièrement intense et passionnante. Même si je suis un peu schizo. Je rentre de Lille, je fais des journées promos, ça part dans tous les sens. Puis enfin, on arrive dans le sud où l'accueil est toujours génial. C'est une partie de la tournée qu'on apprécie plutôt bien.

Tu seras sur scène ce mercredi soir, mais que représente la scène pour toi  après avoir démarré dans la rue?
La scène est le meilleur moyen de prouver quelque chose, de se remettre sans cesse en question. Tu montres sur scène ton vrai statut, et on te renvoie la véritable image de ce que tu vaux. La remise en question est permanente car tu dois te montrer sensible à ce que tu fais pour livrer un live sincère, et si tu peux toucher les gens ou pas. On est un groupe de scène, on ne triche pas. Il n y a pas de fake. On a une approche très musicale de ce moment là.

Revenons aux premiers pas d'Igit avec la musique. Comment as-tu découvert que tu voulais te diriger vers ça ?
En écoutant, plus jeune, des artistes. Le samedi matin, mon père passait des bluesmen. C'était une période géniale de ma vie. Puis j'ai commencé à 12 ans à écrire, puis arrive le lycée avec un peu de rap avant d'avoir un vrai déclic en regardant Taratata. Je me suis dit que je voulais faire ça ! C'est le « must » en matière de live à la télé.

Avant d'évoquer ton album, revenons sur le parcours à The Voice. Qu'est ce que cela t'a apporté ?
The Voice, c'était une belle aventure. Ça m'a apporté les gens qui se déplacent en concert. Les gens venaient un peu avant, mais surtout pour découvrir. Là c'est toujours le cas, mais il y a une partie du public qui m'a découvert avec The Voice, et ils continuent de venir découvrir mon projet. C'est un coup de projecteur assez puissant sur une carrière.

Tu continues de t'y intéresser ?
A vrai dire, je suis souvent en concert le samedi soir, lors de l'émission. Mais j'y jette un œil dès que je peux.

Aujourd'hui, tu reviens avec un 2e EP, « les Voiles », pourrais-tu me le décrire ?
C'est un peu un mélange, un bout de vie, une tranche de vie, le tout mis bout à bout. Je voulais juste montrer qui je suis et quelles sont mes influences avec cet EP. Il y a aussi bien des sons un peu electros comme de l'acoustique.

Le tout, pour la première fois, en français. Pourquoi ce choix ?
Il y a déjà eu des choses en français. Là, en fait, il y avait l'envie de faire du français. On tourne en France, et dans ma logique, je pensais qu'il fallait parler dans cette langue. J'avais besoin de faire ressentir des choses que seul le français me permet. J'y montre aussi une autre facette de moi-même ainsi !

Comment se passe l'écriture ?
J'écris un peu tout le temps, sur les trajets, dans le métro, en tram, lors des tournée. J'ai besoin de ça, d'écrire en continu. Dès que je peux, je prend mon téléphone et j'écris quelques mots, quelques phrases. En général, on s’attelle ensuite à la musique, on a besoin d'un vrai temps pour composer nos compos. Mais on a tous dans le groupe un home studio, ce qui nous donne une liberté pour travailler nos sonorités.

Pour cet EP, tu as utilisé le crowfunding. Qu'est ce que cela t'apporte ?
On trouvait ça cool d'impliquer les gens sur le projet. C'est bien qu'ils répondent présents à notre démarche de financement en connaissant notre projet et ce qu'on est capable de faire. Au départ, je n'étais pas trop favorable. Personne ne me connaissait, et demander de l'argent à des gens m'embarrassait. Là, c'est comme être dans le métro, et demander un peu d'argent. Ils m'ont vu à la télé, ils connaissent mon travail, je trouve la démarche assez naturelle.

Il y a une thématique que tu t'interdis dans tes textes ?
Je ne fais pas de chanson politique. Pour faire ce type de texte, il faut être exemplaire dans la vie. Je n'ai pas cette conscience là, ça me gène un peu car je ne suis pas irréprochable. On mène nos vies à fond, on n'est ni écolo, coco etc…Donc je ne fais pas ça !

Dans l'EP, il y a par exemple, la chanson « Je suis libre » écrite à 23 ans. Pourquoi avoir utilisé ce texte ? Et te sens-tu libre aujourd'hui ?
C'était bien de la mettre dans cet EP. Je la jouais déjà avant, mais elle passait inaperçue. Je voulais la mettre dans de meilleures conditions. C'est une chanson marquante d'une période de ma vie, je voulais revenir en arrière et lui donner une seconde vie. Malgré tout ce qui se passe pour moi, je me sens totalement libre oui ! Et j 'ai besoin de cette liberté pour créer .

Pour finir, tu es déjà à deux EP, l'album est prévu pour quand ?
Début 2016. Mais pour arriver en 2016, il va falloir enregistrer fin aout. Même si j'aime prendre mon temps, je dois prévoir vachement en amont pour me préparer à cette étape. Il faut dire qu'entre les dates de concert et le reste, je dois m'organiser. Je prend le temps pour faire les choses bien.

 

 
Igit en concert à Toulouse
Mercredi 15 avril 2015 à 20h30 au Connexion Live
Réservations : www.bleucitron.net ou au 05 62 73 44 77

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