Toulouse : Interview de Kamel Ouali pour le spectacle Dracula

 

Le Zénith de Toulouse accueillera le nouveau spectacle musical de Kamel Ouali intitulé Dracula les 11 et 12 mai 2012 : rencontre avec son créateur.

Le nouveau spectacle de Kamel Ouali a cartonné à Paris depuis la rentrée 2011. Et depuis, le succès ne cesse de croitre en Province. Avant son passage les 11 et 12 mai prochains à Toulouse, l'auteur de Dracula, l'Amour plus fort que la mort, était dans la ville rose pour évoquer ce nouveau défi. Rencontre avec Kamel Ouali, un créateur respectueux de sa philosophie : créer un spectacle musical innovant, surprenant et rare.

Comment êtes vous arrivé à faire Dracula ?
Ça a été facilement accepté par Thierry Suc le producteur. On voulait oser quelque chose de nouveau. Je développe plusieurs projets en même temps, puis j'attends le bon moment pour construire le projet. Pour Dracula, c'était le bon moment.

En plus, les vampires sont dans l'actualité avec des films comme Twilight et des séries comme True Blood…
Les Vampires sont toujours d'actualité. Ils sont toujours à la mode en période de crise. Je ne pense pas surfer sur la vague vampire mais plutôtéviter un nouveau spectacle autour d'un personnage historique comme Cléopatre avant. Je cherchais quelque chose de plus romanesque.

De quoi vous  êtes vous inspiré pour ce Dracula ?
Je me suis librement inspiré du roman de Bram Stocker, que je ne connaissait pas vraiment au départ. Mais je l'ai développé plus autour du film de Coppola. Octroyer une liberté d'esprit à un homme qui subit son destin : voilà mon défi. Dans mon Dracula, il n 'y a pas de sang : je voulais passer outre la violence.

Une nouvelle lecture en quelque sorte ?
Oui, je souhaitais offrir une nouvelle lecture au genre. Dracula ne devait pas être un chanteur. Il y avait plusieurs pistes à la base. D'abord, celle d'un acteur. Puis, la danse m'est apparue comme une évidence. Je fais confiance à cet art depuis toujours. Ainsi, Dracula devenait un personnage énigmatique, avec des codes différents des autres caractères d'une comédie musicale.

Comment avez vous découvert Goran qui incarne Dracula dans le spectacle ?
Je pensais d'abord que ce serait plus difficile. J'ai fait un casting géant à travers le monde. La première fois, je suis allé à New York, dans la plus grande compagnie de danse. Je n'ai trouvé personne et là bas tout le monde me parlait de Goran, absent le jour où j'y étais. Je l'ai donc fait venir à Paris pour l'auditionner. Et ce fut un coup de cœur immédiat. J'ai alors arrêté le casting avant d'aller chercher du côté de Londres.

Sur le programme, on peut lire que Dracula est un spectacle musical. C'est plus qu'un ballet donc ?
En effet. C'est plus un spectacle musical qu'un ballet. La danse est aussi importante que le reste. Cela ne vampirise pas les autres arts. Je souhaitais mélanger tous les arts, tous les artistes, tous les genres…j'aime ce mélange artistique.

Une nécessité ?
 J'ai besoin de chacun d'eux  pour raconter l'histoire. Le spectacle est le rôle principal. Je ne fais pas ce métier pour plaire aux autres, mais pour moi, pour me faire plaisir. J'espère faire partie des faiseurs. Je préfère prendre des risques, quitte ce que ça ne marche pas.  Et puis, les artistes de cirque font prendre de la hauteur au spectacle. Comme les costumes, les décors et la musique.

Dracula tourne tous les soirs à Paris avant un passage à Toulouse. La répétition quotidienne est-elle difficile à gérer ?
Il faut d'abord des gens solides sur qui compter pour pouvoir assurer un spectacle tous les soirs. C'est balèze oui ! Ils ont d'abord un training d'un an avant de se lancer. Je leur fait confiance, et cela se retrouve chaque soir sur scène. Il y a une vraie dynamique entre eux. Tous les jours, ils viennent avec leurs humeurs et créent quelque chose de nouveau. C'est une combinaison différente tous les soirs.

Pour finir, où allez vous vous arrêter après autant de travail ? Le cinéma ?
Là, je reviens de vacance où j'ai bûché un peu pour la suite. Je prépare toujours d'autres spectacles en même temps. Et pour le cinéma, j'y arrive. Je devais en faire un pendant l'été mais il nous manquait les dialogues, puis Dracula est arrivé. Je vais forcement arriver au cinéma…et ce sera un film musical évidemment.

Rendez vous au mois de mai prochain pour découvrir le nouveau spectacle de Kamel Ouali à Toulouse.

Vendredi 11 mai 2012 à 20h30
Samedi 12 mai 2012 à 15h et 21 h au Zénith de Toulouse
Tarif : 39/45/65 euros  
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