Le cinéma Utopia de Toulouse se prépare à projeter le saisissant documentaire Au bord du monde L'œuvre emblématique de Schönberg, Le Pierrot Lunaire, sera subtilement orchestré par Johannes Schöllhorn à l'Espace Odyssud de Blagnac ce mardi 18 février.
Le Pierrot lunaire de Schönberg est une œuvre fondatrice de la modernité musicale considérée par Pierre Boulez comme « un inépuisable ferment du futur ». Schönberg à qui la pièce avait été commandée par une diseuse de cabaret, introduit à cette occasion un nouveau mode d’expression vocale : le Sprechgesang, forme de déclamation située entre la parole et le chant. Max Kowalski (1882 – 1956) compose son Pierrot en 1913, un an après celui de Schönberg dont il était l’ami, puisant comme lui dans le recueil d’Albert Giraud le support textuel de la musique. Bien-sûr sa proximité au célèbre opus intrigue. Le contraste est cependant saisissant entre l'œuvre de Schönberg qui expérimente de nouveaux équilibres de la voix et des instruments et la pièce plus conventionnelle pour chant et piano de Kowalski, entre une sorte de « cabaret noir » d'une grande diversité d'expression et une musique légère, salonarde, quelque peu maniérée.
En 1992 Johannes Schöllhorn l’orchestre pour une formation identique à celle du Pierrot lunaire de Schönberg ; la musique de Kowalski ne s'en trouve pas seulement instrumentée, et bien que persiste ce ton de légèreté, les contours en sont avivés, les contrastes accentués, le personnage de Pierrot y apparait de façon plus piquante et humoristique.La soprano Marion Tassou passionnée de l'art vocal dans sa diversité, de la musique ancienne au répertoire contemporain, explore ici toutes les possibilités expressives de la voix. C'est cette version qui sera proposéce soir à l'Espace Odyssud de Blagnac 18 février à 20 heures.
Le Pierrot Lunaire de Johannes Schöllhorn,
mardi 18 février à 20 heures à l’Espace Odyssud Blagnac