Portée de rejetons bercés par le rock, l'association Final Stretch crée l'événement avec son chéquier Pass'Rock et la soirée Hard Day's Night de ce samedi 11 novembre : Rencontre avec deux membres, Eli Phazz et Jeremy Andres.
Toulouse possède un vivier fort autour d'une culture : le rock. Pour permettre l'émulation, l'association Final Strech lance le premier chéquier dédié à cette culture. Une initiative rare, touchante construite sous la forme du Pass'rock avec de nombreuses réductions. Bénéfique et louable. Pour l'occasion, nous sommes allés à la rencontre de deux types passionnés, passionnants et prêts à mettre les pieds et les mains dans l'aventure : Eli Phaaz et Jeremy Andres. Plus qu'une musique, un style de vie. Un café noir, la rencontre peut débuter…
Quelle est l'origine de ce projet, Pass'Rock ?
Eli Phaaz : A l'origine, c'est une association, Final Stretch. On est trois dans l'association avec Benjamin et nous deux devant toi. C'est une organisation pour faire des concerts, et montrer que Toulouse bouge très bien dans le rock, aussi bien par l'intermédiaire les groupes que les disquaires et les autres acteurs . On sent depuis un bout de temps un mouvement dans ce sens. On a donc cristallisé ce processus artistique autour d'un projet qui est le chéquier rock. Ce n'est pas seulement un chéquier lambda, c'est un univers entier mis en place autour d'une belle passion.
A quoi correspond ce chéquier ?
Eli Phaaz : On a plusieurs partenaires, aussi bien des associations que des artisans qui s'associent pour sa création. On s'échappe du côté commercial pour favoriser l'émergence d'acteurs plus modestes.
Jeremy : Dans l'absolu, on propose au grand public une offre de réductions construit sous la forme de 20 chèques à 20 euros l'ensemble. Il y a diverses choses à l'intérieur telles que des réductions sur les concerts, les instruments, le théâtre, les tatouages, les vêtements ou encore les restos.
L'idée est donc de créer une émulation autour du rock.
Eli Phaaz: L'idée même du rock correspond à un style de vie bien plus qu'à la musique seulement.
Jeremy : L'idée est que les réductions fédèrent et permettent qu'on connaisse un peu plus cet univers à Toulouse. Car, il y a de nombreux concerts surprenants, il faut les faire découvrir au gens. D'où le chéquier. Avant on découvrait une scène, un concert par hasard. Ce chéquier se veut ouvert à un plus large public, bien plus que le rock au final.
Vous parlez de théâtre. C'est rock ?
Jeremy : Autant les théâtres que les restaurants, il y a des choses qui se font dans ce sens. Il faut mettre les pieds au théâtre pour savoir qu'il y a des pièces rock à Toulouse. On doit les faire découvrir au public.
Fédérer le rock toulousain en fait ?
Eli Phaaz: Tous les acteurs sont là et il existe plein de choses. Certains travaillent ensemble mais pas nécessairement. Il y a déjà une identité rock musicalement forte au niveau des structures. On n'a aucune prétention. On veut juste les aider à mettre cela en avant.
A l'origine, l'association s'occupait seulement des concerts ?
Eli Phaaz: On était tourneur, organisateur de concerts comme pour The Red Lips, RustyBells par exemple. Au hasard, l'association faisait le management notamment des Rusty.
Ce chéquier, en plus d'être une belle initiative, est le constat qu'il y plein de bonne chose à Toulouse mais qu'il manque quelque chose ?
Eli Phaaz : En effet. Même si il y a une identité forte et de très bons groupes, à contrario, il y a de moins en moins de salles à part la Dynamo en centre ville. Ou avant, le Pavillon Sauvage. Il faut faire réagir.
Jeremy : Il y a des soucis qu'il faut mettre en avant. C'est la disparition des petits lieux. Paradoxalement, il y a de plus en plus de groupes. C'est là où le Pavillon manque. C'est dommage. Avec Pass' Rock , on veut montrer que le rock fonctionne et que c'est possible.
Eli Phaaz: Potentiellement, il y a tout ce qu'il faut.
Comment pouvons nous acheter ces chéquiers ?
Jeremy : Toute l'année sur notre site internet, chez Box Office et dans les points de ventes habituels. On va même en vendre pour la première fois lors de notre première soirée "Hard Day's Night" le 11 décembre à Larsen Lupin.
Eli Phaaz : On prévoit un premier tirage à 2 000 exemplaires mais on compte être très réactifs par la suite.
Quelle est l'évolution du chéquier dans les mois qui viennent ?
Jeremy : Il sera disponible sur le site puis on va mettre en place un troc pour permettre l'échange de chèques. Faut savoir que si le chèque coûte 1euro, il y a près de 300 euros de réduction en tout dans le chéquier. Et, les gens ne veulent pas en perdre un goutte donc l'échange sera au coeur du dispositif.
Samedi, il y a le premier Hard Day's Night à Larsen Lupin. Grosse soirée en perspective.
Eli Phaaz : Oui. C'est la première. Ce ne sera pas régulier mais on essayera d'en faire de nombreuses tous les 2/3 mois en somme. On veut surprendre avec ces soirées où il y aura des mixs par exemple. Plus tard dans l'année, les possesseur de chéquier pourront, sur présentation, venir à ces soirées gratuitement.
Jeremy : Mais on veut aussi avec Pass' Rock montrer que le rock ce n'est pas que de la musique. Il y a de très bonne idée autour. La preuve, l'Arsenal a déjà collaboré avec nous pour diffuser le film Coffee and Cigarette. C'est cela aussi le rock.
Première Hard Day's Night à Larsen Lupin, samedi 11 décembre
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