samedi , 5 avril 2025

Interview : Rencontre avec la troupe de Mozart l’Opéra Rock

Après la comédie musicale, Mozart l'Opéra Rock revient avec un concert durant lequel les six principaux chanteurs de la troupe : Mikelangelo Loconte, Diane Dassigny, Florent Mothe, Melissa Mars, Solal et Maeva Méline, seront accompagnés par l'Orchestre National d'Ukraine. Un spectacle grandiose qui se produira au Zénith de Toulouse ce vendredi 10 octobre 2014. Rencontre avec trois chanteurs de la troupe, Mikelangelo Loconte, Solal et Diane Dassigny.

 

Comment voyez-vous ce concert par rapport à la comédie musicale ?
Diane Dassigny : Très très différent, il n y a plus de comédie, plus de danse, c'est vraiment un concert de rock. On est les six chanteurs principaux accompagnés par l'Orchestre National d'Ukraine et Choeur de Kiev donc il y a 60 musiciens sur scène et 5 musiciens de rock français. C'est vraiment un concert de rock, les chansons sont arrangées de façon magnifique pour nous permettre de nous lâcher sur scène. Le metteur en scène a coordonné lumière et vidéo. Nous par contre on est vraiment libre, sans déplacement précis, on a une grande liberté a part les chansons bien qu'elles n'aient rien à voir avec la comédie musicale. C'est rare de voir un concert avec autant de musiciens.

Solal : C'est la suite logique d'un spectacle ou on était tenu de respecter une mise en scène précise, une gestuelle particulière, une chorégraphie, des textes… La différence c'est qu'on interprète des titres comme un concert, beaucoup plus rock avec des supers musicos, c'est juste extraordinaire, on est plus de 80 sur scènes.

Mikelangelo Loconte : Pour moi c'est mieux que la comédie musicale, avant on ne pouvait pas regarder le public, là tout d'un coup on nous enlève la laisse avec les mêmes chansons sans le côté variété. C'est vraiment à nous de donner au public. Ca me permet de jouer avec mon personnage et pas de l'être. Je fais le métier que je faisais avant, jouer des foules. Je fais passer une bonne soirée sur scène avec tous ces musiciens en live dans une période ou la musique live connaît des problèmes, c'est vraiment un projet hors-norme. On donne la pêche au gens, puis tous les arrangements comme la lumière sont grandioses.

 

Comment c'est passé ce passage de la comédie musicale à un concert vraiment libre ?
Solal : Ça part vite, dès que l'on a plus les costumes, naturellement on vient à quelque chose de plus débridé, plus libre, on donne libre court à notre feeling artistique. On n'est pas retenu et chacun a ses propres mouvements. On a du surpasser le côté majestueux d'un grand orchestre mais on s'est vite lié avec eux. On est assez solidaire de ce qu'il leur arrive aujourd'hui. (ndlr : crise en Ukraine).

Mikelangelo Loconte : C'est deux dimensions différentes, l'orchestre ne joue pas comme un groupe, un groupe à un « clic » alors qu'avec l'orchestre tu peux avoir des changements de tempo, faut être connecté. Pour les répétitions il y a eu deux défis, le premier c'est de se caler avec l'orchestre au niveau chirurgical parfaitement et se décontracter pour amener l'orchestre. On a réussi et c'est super.

Est-ce que l'on retrouve toujours l'ordre chronologique des chansons et une trame commune à la comédie musicale ?
Diane Dassigny : Non, il n'y a plus d'histoire, les gens qui la connaissent s'y retrouveront. Il y a des points phares de la comédie musicale au même endroit mais c'est du hasard, tout est agencé pour la fluidité plus qu'à l'histoire étant donné que nous ne sommes plus les personnages. Il y a aussi des titres du premier album non inclus dans la comédie musicale parce qu'ils auraient rendus le spectacle trop long. Ils ont pu être intégrés et sont magnifiques.

Qu'est ce qui change de la comédie musicale au niveau des arrangements, des costumes, des interprétations,… ?
Diane Dassigny : On a des costumes de concert, le spectacle est divisé en deux avec une entracte, dans la première partie on garde un stylé d'époque avec bustier, en tout cas en Russie on avait ces costumes plus dark et plus rock. Dans la seconde partie on a vraiment des tenues modernes.

Les producteurs sont toujours les mêmes ?
Diane Dassigny : Non, ce sont les producteurs de V.Dest qui sont français d'origine Russe.

Pourquoi ont-ils choisis de travailler avec l'Orchestre National d'Ukraine ?
Diane Dassigny : Ils ont de la famille en Ukraine et travaillent depuis longtemps avec l'Orchestre National d'Ukraine, ils avaient déjà fait pareil avec Notre Dame de Paris, puis c'est vraiment un super orchestre. C'est pour ça que nous malgré les événements politiques on continue de vouloir tourner avec eux, et c'est pour ça que la tournée est un peu décalée.

Comment s'est passé la collaboration avec l'orchestre ? 
Solal : Certains parlent français, il y a des traducteurs et on a appris quelques mots en Ukrainiens puis la musique est un langage universel. On joue en total harmonie, c'est l'harmonie que l'on ne trouve jamais dans le monde, on peut la trouver avec la musique.

Mikelangelo Loconte : La musique c'est un langage universel. Les Ukrainiens comme les Russes vivent la musique classique, c'était facile de leur faire jouer Mozart parce qu'ils interprètent déjà sa musique de façon rock. La chorale et l'orchestre philharmonique jouent assez moderne avec une passion hors du commun. L'âme slave avec la musique classique c'est du feu, c'est pour ça que l'on ne veut pas changer l'orchestre.

Le concert nécessite t'il autant de moyens que la comédie musicale ?
Diane Dassigny : L'équipe technique est très grosse, au niveau des répétitions c’est différent, on est allé deux fois en Ukraine et en Russie pour des dates. On répète là-bas pour la logistique, donc on a assez peu de répétition car on connaît bien les chansons, il y a moins de précision que pour la comédie musicale, on se laisse guider par l'orchestre, c'est de l'instantané. A la première répétition c'était assez drôle, on a joué 345 fois la comédie musicale donc on a tellement l'habitude des déplacements  et des mimiques du coup on devait nous les enlever. Quand on a intégré ce fait ça nous a totalement libéré. Il y a forcément un rapport avec la première version mais c’est vraiment différent, sans la progression psychologique du personnage puis surtout on chante directement avec le public plus qu'avec un autre personnage.

Comment est la scène ?
Solal : La scène est immense, tous les musiciens forment un arc-de-cercle autour de la scène principale, comme une fleur qui s'ouvre sur la scène avec les choristes d'un côté, les cordes d'un autre, etc… Avec un escalier central pour nous permettre d'arriver, on doit occuper la scène, c'est un exercice différent.

Qu'est-ce que ça vous fait de retrouver le principal de la troupe de la comédie musicale ?
Diane Dassigny : On a arrêté en 2011 à Bercy. Pour nous l'aventure était terminée, on était triste mais content de repartir vers nos objectifs personnels, puis on a eu cette opportunité merveilleuse. Au début on était un petit peu réticent, on ne savait pas trop ce que c'était. On a écouté les arrangements musicaux, on nous a montré une maquette de la scène immense, et on s'est dit que c'était pas pour faire moins bien  mais plus grand et encore plus fort. En plus pour les dernières dates de Bercy on devait avoir un orchestre symphonique et ça ne s'était pas fait donc on avait été déçu. Puis on était vraiment content de se retrouver après ce laps de temps. On était ensemble quand on a écouté les nouvelles versions, on n’a pas réfléchi trop longtemps, la façon dont Boris et Tatiana nous ont parlés du projet nous a montré qu'humainement c'était un très bon projet.

Solal : C'est génial, on se voit déjà en dehors. Depuis les premiers castings de 2008, on a passé tellement de temps ensemble 3 ans de promo, le 1er Palais des Sports, première tournée, 2nd Palais des Sports, seconde tournée. On n’a jamais perdu contact tellement que l'on a vécu ensemble.

Mikelangelo : C'est encore mieux qu'avant, dans la comédie musicale on court entre les couloirs pour changer de costume, c'est difficile de se parler en coulisses. Là on attend tous ensemble on a le temps de se parler et se fédérer, on est encore plus soudés, on s'est redécouvert. Entre temps les projets personnels nous avaient tous éloignés. C'est très difficile de se voir mais grâce à ce projet c'est génial.

Quels sont vos projets personnels développés depuis la comédie musicale et à suivre ?
Diane Dassigny :Moi j'ai un film qui sort à la rentrée et qui s'appelle « L'assiette de mon voisin ». Sinon je suis tous les jeudis soirs sur Comédie+ dans « Enfin te voilà », une émission rigolote. Aprés je travaille sur mon album, ça avance bien.

Solal : Pascal Obispo m'a pris pour l'aventure Adam&Eve de suite après Mozart. Ensuite, j'ai créé ma boite de production, qui s'appelle Game of Prod' d'ailleurs, comme la série. Je produis ma première artiste Ael dont on est en train de terminer l'album. C'est mon aventure un peu comme un footballeur qui passe de joueur à entraîneur.   Je resterai chanteur jusqu'à la fin mais je trouve ça logique de transmettre mon expérience.

Mikelangelo Locomte : J'ai écrit un album bizarre, grâce à Albert Cohen, tout le monde ne m'avait pas suivi. J'ai commencé avec deux maisons de disque dont j'ai dû m'éloigner car elles ne croyaient pas en mon projet. Vous me donnez trois mois de temps et j'ai un single qui va arriver.

Mozart l'Opéra rock, le concert,
vendredi 10 octobre 2014 à 20 heures au Zénith de Toulouse
réservation : www.box.fr

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