La motion de Ségolène Royal est arrivée vendredi matin contre toute
attente en tête du vote des militants du Parti socialiste (PS), à dix
jours du congrès de Reims, qui doit désigner le nouveau chef de
l’opposition française.
A l’issue d’une sorte de primaire portant sur les différents projets
proposés pour relever le parti, les principales têtes d’affiche du PS ont
ainsi pu évaluer leur influence avant la désignation du nouveau chef de
l’opposition française.
La motion de l’ancienne candidate à la présidence de la République a
obtenu 29,12%, devançant de plus de quatre points celle du maire de Paris
Bertrand Delanoë (24,91%) et celle de l’ex ministre du travail Martine
Aubry (24,41%). Benoît Hamon (gauche du parti) recueille 18,66%. La motion
du "pôle écologique" et celle d’Utopia recueillent entre 1,5% et 2%, selon
Patrick Mennucci, membre du Bureau national.
Le successeur de François Hollande – patron du PS pendant 11 ans – sera
élu directement le 20 novembre par la base militante. Sur les quelque
233’000 adhérents, entre 130’000 et 140’000 votants se sont exprimés à
bulletin secret dans plus de 3000 sections.
Défaite pour l’appareil
Le résultat de vendredi est une défaite pour le maire de Paris et
l’appareil du PS, puisque Bertrand Delanoë, qui faisait figure de favori,
notamment au vu des sondages, était soutenu par le premier secrétaire
sortant François Hollande, par l’ex-Premier ministre Lionel Jospin, les
présidents des groupes parlementaires et une majorité de "grands élus",
notamment des grandes villes.
Aller Plus Loin :
Politique