mercredi , 2 avril 2025

Printemps du Rire – Rencontre avec Christelle Chollet

Une artiste unique, une « show woman » qui a renouvelé le genre du music-hall ! Christelle Chollet débarque au Bascala de Bruguières ce 3 avril dans le cadre du Printemps du Rire 2014.  Rencontre avec la toulousaine.

Plus de 500000 spectateurs ont assisté à son premier spectacle qui fut un véritable triomphe, elle a fait également le bonheur des émissions de télévision les plus célèbres grâce  à un talent inouï pour le « show » avec un grand « S » (humour, musique, comédie). C’est la seule humoriste capable d’enchaî­ner des stand-up et des tubes revisités à toutes les sauces. LA revoilà avec un nouveau spectacle à Toulouse pour le Printemps du Rire. Rencontre avec une femme unique.
 
Tu es en pleine tournée. Dans quel état d'esprit es-tu avant de venir jouer chez toi pour le Printemps du Rire 2014 ?
Hyper contente ! C'est super agréable de venir jouer en terrain connu de voir des têtes connues. Je vais revoir des copines, des profs, pleins de gens qui me manquent. C'est hyper confort de venir jouer à domicile car les gens viennent aussi chez moi me voir. Il y a énormément d 'émotion à revoir des têtes anciennes, vieilles de plus de 20 ans. Mais je suis assez fidèle en amitié et j'aime garder le contact malgré les années, et là c'est l'occasion formidable de se revoir.
 
Tu as vraiment besoin de te sentir en famille pour travailler en fait ?
Oui, j'aime travailler avec les mêmes personnes depuis mes débuts. Mon histoire est une histoire familiale avant tout. Je ne peux que travailler comme ça. Je viens du Sud Ouest, et c'est forcement dans les gènes des gens ici ! La famille, les relations, sont primordiales. Je suis de nature à toujours rassembler autour de moi, que ce soit au travail qu'autour d'un apéro.
 
C'est donc un prétexte à faire la fête ?
Surtout à se réunir. Après, je ne suis plus dans l'idée de faire la grande fête. Je bois un verre avec l'équipe à la fin d'une représentation, mais mon spectacle est trop physique pour me permettre de continuer dans une certaine idée de la fête. Je dois faire super gaffe à ma santé, à ma voix. Ça doit m'arriver une fois tous les deux ans !
 
Sur scène, tu es à 100% tout le long. Il y a une exigence particulière dans ce métier ?
Le plus exigent n'est pas le physique mais la voix. La voix, si j’exagère trop, c'est fini. Je ne peux plus rien faire. Et d'ailleurs, normalement, une voix ne doit pas chanter tous les jours donc, je dois avoir une santé et une hygiène de vie irréprochable .
 
Tu reviens à Toulouse avec ton nouveau spectacle. Peux-tu m'en dire deux mots même si tu as déjà eu les honneurs de la presse ?
Il y a eu en effet une bonne presse autour du spectacle, et les gens ont répondu vite présent. C'est un spectacle plus hétéroclite qui touche un panel plus large et pour tout public. Il y a plusieurs chansons dans des styles musicaux différents. On touche à plein de trucs en espérant interagir sur des choses plus larges. Au moins, les gens ne se tapent pas uniquement du Piaf. Au final, tout le monde peut s'y retrouver. On peut y amener ses gamins, il n'y a plus besoin de prendre une baby-sitteuse.
 
Enfin, peux tu me parler du concept de SOS Chanteuse ?
SOS Chanteuse est une dépanneuse de la chanson. Genre Beyoncé doit venir au Stadium de Toulouse, elle ne peut pas chanter pour x raisons. Là SOS chanteuse débarque, les gens n'y voient que du feu. Pour le premier spectacle, elle remplaçait une chanteuse sur du Piaf. Là cette année, elle a évolué, elle a un métier pour assurer n'importe quel artiste. Elle a différents rôles aussi.
 
Comment dans tous tes spectacles, tu fais participer le public. C'est encore le cas dans celui là ?
Oui, mais pas de la même manière que précédemment. Mes spectacles, c'est du partage avant tout. Je ne peux pas m’empêcher de prendre quelqu'un à partie dans le public car je suis et le spectacle est comme ça. Le mec que je prend à partie chaque soir ressort comme une star. J'adore provoquer cet effet là ! Parfois, je joue aussi avec des enfants mais ça reste rare.
 
Sur scène, toujours, tu es vécu de manière très sexy avec ce mini short qui fait désormais ta légende. Le regard des hommes au premier rang ne te dérange pas ?
Non, ça ne me gène pas. Je ne recherche pas le côté sexy. Ma démarche ne va pas dans ce sens là. Je veux juste me sentir à l'aise sur scène. Comme je suis une pile électrique sur scène, la jupe ne me permet pas de bouger aisément. J'avais besoin d'être en short. C'est un peu comme un jogging pour moi. Au départ, j'avais le besoin de marquer les esprits, puis ça m'a fait penser à une tenue un peu plus Music hall. Comme une revue. Comme dans Chicago. Il n'y avait donc pas l'exigence d'être sexy mais juste être à l'aise avec ce que je suis. Mais je peux comprendre la question, et le fait que ce soit devenu une marque de fabrique.
 
Dans ton nouveau spectacle, ce sont plusieurs sketchs avec des chansons qui ornent le tout. Comment se passe la création avec ton mari ?
 Là aussi, on ne s 'est pas trop posé de question. On travaille avec Rémi, mon mari et co-auteur. Le plus souvent d'ailleurs les idées sur les mecs c'est de lui. Il se moque pas mal de moi dans le spectacle. Après ça se passe très mal ensemble (rires). On s’engueule quand on bosse ensemble mais ça rend la vie privée plus parfaite. C'est idéal. Si tu ne veux pas divorcer travailles avec ton mari.
 
A quel moment de l'écriture arrivent les idées de chanson ?
Ça dépend. Elle peut arriver avant ou même après. On a chacun notre mot à dire dans l'histoire, même si il a tout le temps raison. C'est lui la matière grise du spectacle, mais le fait d'écrire lui permet d'imaginer le reste. Du coup, l'idée du sketch ou de la chanson vient de différentes façons. Par exemple, je voulais reprendre « Ma gueule », mais jamais je l'aurais mise là ou imposé dans un spectacle juste par envie. Inversement, pour Amy Winehouse, il a écris en pensant à ce que je voulais faire de cet hommage. La chose la plus importante, c'est que les chansons doivent être au service de l'émotion et du rire. Pour le rap, je voulais pas forcement en faire un, il est venu naturellement dans la logique du sketch.
 
Est-ce qu'on s'interdit des artistes ou des chansons?
Comme je ne me moque pas des chansons, que je les interprète juste, je ne m'interdis donc rien. Plus c'est intouchable plus c'est plaisant à reprendre. Par contre, c'est plus difficile de faire quelque chose sur une chanson actuelle. Je voulais faire une virgule sur « Happy » mais c'est assez difficile. Les gens l'entendent partout donc ils auront un avis plus sévère. Un peu comme pour du Stromae.
 
Pour finir, on t'a vu au cinéma et à la télévision. D'autres projets dans ces domaines ?
C'est vachement bien d'être vu oui. C'est super, j ai des propositions avec une demande de film en mai-juin qui doit se dérouler à Paris. Après un autre est prévu. Puis il y a toujours la méthode Claire qui est tournée à Toulouse en espérant d'autres épisodes.
 
Les Questions en plus  :
Qu'est ce une bonne chanson pour toi ?
Une chanson qui descend dans la rue. Une bonne chanson peut importe les paroles, les auteurs, doit avoir des émotions à véhiculer. Personnellement, quand j'écris pour les autres je m'éclate, mais pour moi, c'est plus difficile, il faut que ce soit nouveau pour que ce soit bon. Stromae est un génie par exemple car il a su réinventé quelque chose. Quand je dis qu'elle doit descendre dans la rue, c'est à dire qu'elle doit parler aux gens.
 
Si t'étais une autre personnalité tu serais ?
Simone Veil.
 
Avec qui aimerais-tu travailler ?
Des tonnes de gens. Stromae, Lellouche, plein de gens. Beyoncé aussi. Je ne suis pas exclusive, je peux m'adapter à plein de monde si les gens partagent quelque chose avec moi.
 
Ton premier souvenir de scène.
C'est simple. J'avais 10 ans et je jouais Zézette dans le Père est une ordure à Villemur-sur-Tarn avec une troupe d'amis dont Angélique et Cyril. Je devais dire « Je t'encule » à Félix, mais comme ma grand mère était dans la salle, je n 'ai pas osé.
 
Ton insulte préféré ?
Trou du cul !
 
Quels sont tes héros au quotidien ?
Mon mari, mes enfants, ma famille. C'est difficile de vivre sans ces personnes-là.
 
Que fais-tu de ton temps libre ?
En ce moment, le cinéma. Je vais voir des concerts, je vais au théâtre et surtout je m'amuse avec ma famille.
 
Que puis-je te souhaiter pour la suite ?
Que tous ça continue, et que le spectacle cartonne à Toulouse. Il me tarde tellement de revenir ici !
 
Christelle Chollet en spectacle
Le 3 avril au Bascala de Bruguières

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