lundi , 6 mai 2024

L’humour de Jacqueline Maillan au Grand Rond Toulouse

La Compagnie de la Dame rend hommage à l'humour de Jacqueline Maillan jusqu'au 26 décembre au théâtre du Grand Rond de Toulouse.

Mettons cette citation au présent : Corinne Mariotto peut tout jouer, et d’ailleurs elle a tout joué, de Molière à Lagarce en passant par Duras et même Calamity Jane. Mariotto, une grande dame comme un volcan, la démarche gracieuse et volontaire, l’œil qui frise et une voix reconnaissable entre toutes. Et voilà que Mariotto rencontre Maillan, qu’elle remet cette grande dame au présent, pour notre plus grand bonheur.

Accompagnée par Frédéric Schadoroff au piano, impeccable dans son interprétation de souffre douleur malicieux, Mariotto n’est pas dans l’imitation mais bien dans l’interprétation. Chansons et textes légers laissent poindre en filigrane une figure féminine touchante qu’on (re)découvre ici avec bonheur. Au final : du divertissement pur, de la gaudriole, du kitsch le plus joyeux et assumé de bout en bout à grand renfort de plumes et de paillettes.

Synopsis :Prononcer le nom de Jacqueline Maillan devant ceux qui l’ont vue jouer provoque  immédiatement un sourire, une réaction d’admiration, de joie. Une envie, un appétit de se la remémorer, de la rappeler.
Un spectacle sur Jacqueline Maillan, sa vie, sa personnalité ? Non. Mais un hommage à ce « personnage », l’évocation d’un style, d’une énergie de jeu – et, pourquoi pas, un clin d’oeil à une époque – au travers de textes courts, de sketches et de chansons qu’elle a interprétés. Nous assumons un parti pris du divertissement pur, de la gaudriole, du pouêt-pouêt ! des plumes et des paillettes, du kitsch le plus joyeux …! Pourquoi reprendre ces textes qui ne cherchent pas la profondeur, ces chansons qui sautent à pied joint, avec délices, dans le mauvais goût ? En partie parce qu’ils ont été pour elle – et seront pour nous – le prétexte d’un jeu décomplexé, exubérant, jubilatoire. Tout l’art de Jacqueline Maillan, qui est grand, est un art de métamorphose. Elle se transforme en un instant. Il entre une dame bourgeoise, et c’est une farceuse qui nous salue. Ce qu’elle dit, ce qu’elle chante est à la fois absurde, énorme et simple comme bonjour. Tout ce qu’elle fait est à la fois savant et impromptu. Elle enchaine, elle raconte, elle s’amuse et nous amuse. Elle nous prend à témoin. Ce sont les lois du cabaret : être proche et imprévisible, amical et étranger.
Aujourd’hui seule en scène, elle nous montre de quoi le métier est fait. D’intelligence, d’à-propos, d’humour, d’aisance, de sensibilité, de brio, de liberté, et d’un sens très singulier du déséquilibre, qui met de la malice en toute chose. Elle va jusqu’au burlesque et s’y installe carrément.

Il n'y a que Maillan qui m'aille
Du 15 au 26 décembre à 21h
Du mardi au samedi (relâche dimanche et lundi + le 25 décembre)

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