dimanche , 19 mai 2024

Interview – Kid Wise : La révélation toulousaine au Weekend des Curiosités !

La révélation toulousaine Kid Wise sera sur la scène du Weekend des Curiosités dimanche soir. Rencontre avec Augustin membre fondateur du projet.
 
Émergeant de l’effervescente scène rock toulousaine, Kid Wise, jeune groupe d’indie pop sauvage et juvénile, offrait l’été dernier un premier single plein de charme et d’efficacité : « Kid ». Toujours emprunts de cette fougue insouciante et dotés d’un sens aigu de la mélodie, ils s’apprêtent à sortir leur deuxième EP, « Renaissance », offrant une large place à leurs influences rock. Entre Sigur Ros et Arcade Fire, le résultat sur scène ne devrait pas laisser indifférent. 
 
Présent dimanche au Weekend des Curiosités, l'occasion pour nous de rencontrer le leader et formateur du projet, Augustin.
 
Comment te sens-tu avant ton passage dimanche au Weekend des Curiosités ?
Comme on en parlait avec les autres membres du groupe, c'est une grande étape pour nous. On a fait peu de concerts, mais de très beaux dans des salles assez raisonnables. Là, on passe à la dimension supérieure avec une grande scène dans un festival. Ce n'est plus un public en face mais une foule ! Donc c'est un mélange d'excitation et d'appréhension. On se demande comment vaincre la peur : notre seule solution a été le travail pour livrer un set fou !
 
Qui est Kid Wise ? Comment vous êtes vous rencontrés ?
Le projet remonte à un peu plus d'un an déjà. On a débuté avec d'autres groupe, puis moi tout seul. J'ai produit en solo un premier EP assez Electro, « La Sagesse ».  Il a eu un écho plutôt favorable. Pour me produire, j 'avais besoin d'un groupe. De fil en aiguille, je me suis entouré de musiciens qui font maintenant parti intégrante du projet, et surtout forme le groupe Kid Wise.
 
Puis vous avez développer le groupe notamment à Paris.
On a été lancé grâce à l’association du Labo des Curiosités qui nous a aidée à nous développer pendant trois mois avec des concerts à l'automne. L'EP nous a fait connaître puis le clip qui a été tourné l'été dernier a eu de bons papiers et de bons retours. Il a carrément été bien relayé ! C'est un peu notre point culminant. Puis on a enchaîné avec le Printemps de Bourges avec des excellents retours et on pense à l'avenir. Là, on prépare un album pour 2015. On enregistre en studio puis on fera une pause pour une série de concerts durant l'été dans les festivals.
 
Au commencement, c'est un projet solo. Qu'est ce qui t'a donné envie de faire de la musique et de monter le groupe ?
Depuis toujours la musique est ma vie. A cinq ans, j'étais au conservatoire ! Depuis tout petit je travaille la musique. Le projet est une suite logique à mon parcours. L'envie est venu assez logiquement dans le but de monter un groupe et construire une vraie histoire.
 
Le projet a connu diverses formes visuelles, dessins, photos…Pourquoi as tu eu besoin de tout maîtriser ?
L'idée à la base était de construire un collectif afin de rejoindre tous les arts. Au fur et à mesure, et en raison d'une recherche musicale approfondie, on s'est tourné uniquement vers la musique. Après il y a une grande part d’image devenu indissociable de notre musique. On donnera une vision plus globale dans l’album où on découvrira un univers pluriel et approfondi plus que dans le clip.
 
Au niveau de la musique, comment se passe le processus créatif ?
On peut dire qu'on est des geeks du son. L'instrument est un outil, il est la base musicale. On travaille l'aspect musical derrière. On essaye d'aller le plus loin possible. Il y a une véritable recherche sonore dans notre musique. Dans la création, j'amène la matière sonore et on travaille le reste à six. On passe des heures à chercher, tourner et retourner nos sons.
 

A l'écoute des morceaux, on sent une véritable recherche sonore et un côté assez rigoureux. C'est important pour vous d'avoir cette approche là ?
Il y a beaucoup de recul. Je retrouve le caractère méticuleux du conservatoire. A l'époque, c’était très lent, tu passais 3 heures à répéter des gammes pour connaître le son à fond. Là c 'est pareil ! Il y a une grande rigueur dans notre travail. Mais ça reste très intéressant. C’est une grande aventure humaine, une grande famille avec qui je vis désormais.
 
Tu as commencé par de nombreuses reprises. Que te procure ses covers ? C'est une démarche qu'on retrouvera sur scène ?
Je ne les ai pas faites toutes solo ! Il y en a eu en groupe comme Idiotheque de Radiohead. C'est une démarche différente, j'aime prendre des sons, des morceaux, chargés et les réduire dans leurs formes la plus minimale. L’idée est de réorchestrer avec seulement un piano par exemple. Mais sur scène dimanche, il n'y aura pas de covers. Il y aura de nouveaux titres et des anciens. Je veux dissocier les covers du projet Kid Wise autant que possible.
 
D'ailleurs qu'elles sont les références du groupe ?
Elles ont variés car on est assez nombreux dans le groupe. Les références vont de la musique classique au post punk en passant à la new wave. On se rejoint sur quelque chose de plus pop dans l’écriture avec un couplet et un refrain. Lumineux mais progressif. On tente de développer ainsi le message le plus intense possible.
 
Et le tout en anglais. Pourquoi avoir le choix de cette langue ?
Ça c'est fait naturellement car j'écris les paroles. J'aime beaucoup cette langue, j'aime sa sonorité et elle permet de toucher un public autre. Ecrire en français est très difficile. J'ai essayé sur quelques textes, je n'étais pas convaincu de la qualité de ces derniers. Et puis, on considère la voix comme un instrument. On recherche le meilleur son possible sur la voix. Il faut que ce soit aussi bien sur le fond que sur la forme.
 
Vous êtes parmi la nouvelle scène française. Que penses-tu des autres groupes hexagonaux ?
Je suis hyer content car il y a de très belles choses en France. Il y a un bel héritage à manier comme le font François & the Atlas Mountain ou le Vasco. Je pense aussi à Jabberwocky. A Toulouse, je citerais Noir cœur que j'adore !
 
 
Weekend des Curiosités : Cats on Trees, Rodrigo y Gabriela, Thomas Azier, Kid Wise
Dimanche 25 mai sur la scène du Port à partir de 18h
 

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