mardi , 21 mai 2024

Interview : Kev Adams, un véritable Showman !

Avant son passage toulousain au Zénith vendredi soir, Kev Adams évoque avec nous son spectacle « Sois 10 ans »

On croit tout savoir sur Kev Adams. Depuis 10 ans, il fait parti de la vie de nombreux français à travers la scène, le cinéma ou la télévision. Avec son nouveau spectacle « Sois 10 ans », l’humoriste nous livre un spectacle incroyable avec du chant, de la danse, de vrais moments d’émotions et beaucoup, vraiment beaucoup, de rires. Un véritable show loin de la mouvance du stand up actuel.

A la veille de son passage à Toulouse pour la deuxième fois cette année, Kev Adams se livre sincère et passionnant sur ce nouveau spectacle. Rencontre.

Après un Casino Barrière complet au printemps, tu reviens vendredi 20 décembre au Zénith de Toulouse pour ton spectacle « Sois 10 ans ». Pourquoi ce titre qui a un double sens ?

C’est un triple sens pour être honnête. Ça fait 10 ans que je fais ce métier c’est absolument incroyable. Une revanche joyeuse car on m’a toujours dit que j’étais un produit marketing éphémère ; le fait de durer 10 ans c’est une joie et une célébration.
Le deuxième sens est « Sois disant », les on dit. Il y a eu beaucoup de rumeurs sur moi, plus ou moins sérieuses, sur le fait que je fasse de l’humour potache, ou que je sois sorti avec elle ou elle. C’était important de revenir sur ces sujets là sur scène et d’en rire. Je ne me justifie pas, j’en rigole et je fais ça avec beaucoup d’autodérision. Pour finalement dire la vérité aux gens sur qui je suis.
Puis il y a le Sois 10 dans le sens reste un enfant. Avec la mouvance du stand up, les gens veulent se prendre au sérieux très rapidement. On arrive sur scène avec une vie nonchalante, on veut faire rire, mais moi je veux rester avec cette âme d’enfant quand je rentre sur scène. Avoir les yeux qui brillent, être heureux, avoir le sourire.

Nous ne sommes pas dans le stand up avec toi, mais dans un véritable show où tu chantes, danses…

C’est exactement ça ! Surtout quand c’est au Zénith, j’essaye de faire en sorte que ce soit un spectacle. Je trouve chiant, pour être honnête, de venir parler pendant une heure. Moi j’aime l’interaction, quand il y a du chant, quand ça part en vrille, quand on sait pas où ça va. C’est ce qui m’intéresse. Chacun son style, moi j’aime pas seulement faire rire. J’aime faire le show.

L’une des autres particularité de ton humour est cette bienveillance que tu mets dans ton spectacle.

Oui, je le vois comme ça. Je traite dans ce spectacle de beaucoup de sujets, et je fais parfois grincer les dents car je vais un peu plus loin. Mais je le fais sans haine, sans revendication. Je kiffe ma vie, je me suis battu toute ma life pour faire ça, je vais m’amuser sur scène, je rencontre un public qui vient aussi nombreux à chaque fois. Ça m’amène toujours de la joie. Même si je dis, ça m’énerve, je le fait d’une façon drôle.

Ce spectacle touche tous les publics même si il est plus adulte que le précédent. Quel rapport entretiens-tu avec le public plus jeune qui vient voir ce spectacle ?

Le but du spectacle est de toujours faire rire même les plus jeunes. Ceux qui viennent voir les films. Le fond du spectacle n’est plus vraiment que pour les enfants. Ce n’est pas vulgaire ou quoi que ce soit. Mais j’évoque des sujets comme la solitude, la peur de vieillir etc… des sujets qui ne concernent pas les enfants. C’est un bon test pour moi. Après j’y mets du visuel et du physique pour que les enfants passent un bon moment. Et qu’ils disent on a passé un bon moment, il est rigolo. C’est un vrai défi. Les jeunes vont voir mes films, me soutiennent, donc tu as envie de leur faire un spectacle qui pourrait leur plaire mais qui te correspond.

Il ya beaucoup d’improvisation sur 2h. On pourrait venir te voir plusieurs fois, et ça serait jamais le même spectacle ?

Pas tout à fait. Sur deux heures, il ne peut pas être différent différent. Mais c ‘est vrai qu’il varie vachement selon la ville où je suis et le public que j’ai en face. C’est un spectacle qui se repose sur le public. Je l’ai écrit en rebond constant avec le public. Il y a des moments où si le public ne réagit pas, le spectacle ne peut plus avancer. C’est très intéressant car ça me met dans une situation de challenge tous les soirs. Je suis jamais dans mon confort. Je l’ai écrit comme ça pour dire que je suis aux aguets, que c’est la première fois tous les soirs. La plus belle énergie de la scène est la première fois. Voir cette magie là est incroyable pour le public. Pour recréer cette sensation après 1 300 000 spectacteurs, il faut des challenges, pour que ce soit une nouvelle tournée. Pour chaque date, il y a des nouveaux challenges que je veux faire rentrer dans le spectacle. Je vais essayer, peut être que ça marchera pas, mais au moins il y aura la fraicheur de la première fois. Je serai, grâce aux challenges, dans une condition de tension palpable par le public qui dira : « il est électrique » !

Aujourd’hui, tu prends du plaisir sur scène. Mais j’ai l’impression que tu en prends dans chaque projet. Qu’est ce qui t’attire le plus entre le ciné, la télé ou la scène ?

Ma vie est un mélange de tout. Ce n’est pas pour rien que je fais tout ça. Moi, à la base, j’ai fait de la scène pour toucher au cinéma. Je ne voulais pas faire de la scène mon métier. Je voulais être Dujardin : je fais deux sketchs, je suis repéré et je fais du cinéma. Au final, j’ai fait deux sketchs, puis un spectacle , puis du cinéma et du coup, les gens m’ont dit « T’as atteint ton but. » Ce qui est faux, car j’aime bien l’autre truc aussi. Donc je n’ai pas lâché la scène.
J’ai commencé très tôt la scène, j’avais 15ans et demi / 16 ans. Forcément, j’ai été piqué par cette adrénaline là assez jeune donc je fais de tout. J’essaye d’équilibrer au mieux ma vie. En 2016, j’ai tourné avec Gad Elmaleh, puis j’ai fait du cinéma. En 2017, trois tournages pour le cinéma. C’est hardcore, c’est une vie particulière. Et cette année, j’ai refusé beaucoup de films pour faire de la scène. J’avais envie d’aller partout en France, en Suisse, en Belgique… De revivre cette vie de tournée surtout en 2019.

Quelle relation entretins tu avec la ville rose, notamment avec tes amis BigFlo & Oli ?

Ce sont mes potes. J’ai une bonne relation avec la ville rose. Il y a quelque chose de magique dans cette ville. La couleur des murs, les rues, il y a quelque chose qui m’inspire terriblement, très touchant et très beau. Je suis évidemment pote avec Bigflo & Oli, le rapport et l’amour qu’ils ont pour Toulouse sont contagieux. Quand ils en parlent, tu as envie d’aimer cette ville. La dernière fois, lors de la tournée avec Gad, ils sont d’ailleurs venus nous voir.

As tu un rituel avant de monter sur scène ?

Je ne me pose pas de question, j’y vais. J’ai tellement hâte d’y être que je fonce. Peut etre que je sautille un peu avant d’entrer.

Que pourrais-tu dire aux toulousains pour venir te voir à Toulouse vendredi soir ?

Venez nombreux, on va passer un excellent moment. Le Zénith de Toulouse va être incroyable, vous allez vous marrer, vous allez être émus.

Kev Adams à Toulouse
Vendredi 20 décembre 2020
Zénith Toulouse
www.box.fr

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