jeudi , 3 avril 2025

Interview – Cats On Trees : Une aventure envoutante

Dimanche, le groupe toulousain Cats On Trees sera sur la scène du Port pour le Weekend des Curiosités. L'occasion pour nous de rencontrer Yohan, mélomane et membre fondateur du duo.
 
Une fille, un garçon. Un piano, une batterie et une voix envoutante. De la virtuosité et de l’énergie. Cats on Trees a trouvé l’osmose idéale, le mélange de sons et de rythmes qui parlent au corps et à l’âme. Portée par la rythmique inventive de Yohan, alliant chaleur, douceur et force de conviction, la voix de Nina couvre une étendue de paysages allant d’Agnes Obel à Feist.  Rencontre avec Yohan avant le passage du groupe dimanche au Weekend des Curiosités.
 
A la veille de votre passage toulousain, comment vous sentez-vous ?
On est très content de venir à Toulouse, surtout sur une scène comme celle là. On sort d'une Cigale complète où on a testé notre nouveau show avec une nouvelle scénographie. C'est encore mieux. Là on enchaîne surtout de la promo en raison de la sortie de l'album à l'été en Europe !
 
En plus pour un toulousain, le passage au Bikini est particulier.
Le Bikini est pour moi, toulousain, un lieu mythique. J'ai un tas de souvenirs, et c'est un endroit qui m'a construit avec les découvertes que j'y ai faites. Il m'a inspiré mes projets. Puis c'est un grand honneur d'être présent ce dimanche. On était dans le public pour Biolay, et les Curiosités sont un des grands rendez-vous toulousains désormais. C'est assez gratifiant. Sans parler de l'accueil de la salle ( sourire).
 
Un accueil dont tous les artistes évoquent lors de leurs passages.
Oui l'accueil est toujours très important pour un artiste. Ils ont une notion extraordinaire dans la réception. Et puis, tous les artistes s'en rappellent. C'est quelque chose de super et de rare. Ce qui n'est pas le cas dans d'autres pays que j'ai pu faire.
 
Revenons aux fondements du groupe. Comment s'est faite cette rencontre assez forte entre vous deux ?
La rencontre avec Nina s'est faite après le lycée, en étude de musique. On s'est découvert avec des projets différents avant d'avoir une volonté assez viscérale de se retrouver tout les deux sur un truc nouveau. J'ai trouvé en elle une sœur. La complicité humaine entre nous est hyper importante et fusionnelle. C'est rare et chouette. On écrit tout à deux, ça coule de source. On a une réelle capacité à se retrouver. C'est une grande chose humaine et artistique pour nous deux que cette rencontre.
 
De ton côté, quand as-tu su que tu voulais faire de la musique ta vie ?
A titre personnelle, j'ai une mère journaliste et un père architecte. Ils m'ont très vite plonger dans le monde de la culture sous toutes ses formes. J'ai vu pleins de concerts, de spectacles..j'étais confronté à l'art depuis toujours avec le sentiment de vouloir aller dans cette direction en hésitant entre musique et dessin. Mais quand tu écoutes, petit, des titres de Michael Jackson ou Elvis, les influences sont plus musicales. Puis j'ai recontré un prof de batterie qui m'a passionné et dirigé vers ça. Au fur et à mesure, j'ai donc pris la musique sérieusement, et mes projets m'ont permis a chaque fois d'aller plus loin. Et donc d'en arriver là.
 

En écoutant l'album, on sent un véritable travail. Vous avez aussi pris votre temps. C'est l'album dont vous reviez ?
On travaille beaucoup pour faire les choses correctement. On travaille chaque son avec méthode mais avec une âme live car on se développe aussi par la scène. Mais on prend notre temps à chaque fois. Il nous a fallu du temps pour l'album car c'était primordial de ne pas le bâcler. On peut toujours faire mieux, et on continue de travailler, on ne peux pas s’arrêter. On a une chance énorme avec notre label car on est super bien accompagné donc assez libre dans notre musique. C'est l'album dont on rêvait ! Et le label a tout fait pour qu'il fonctionne : orchestre à corde, moyen super…bref, ça s'entend au final dans le disque. Je mets beaucoup de cœur aussi à le défendre car il est important de revendiquer les choses dont on est fier.
 
Comment se passe d'ailleurs le processus créatif ? Qui amène quoi ?
Ben,on fait tout ensemble. Il n'y a pas de règle qui prime sur une autre. On part d'une idée de mélodie, et on travaille cette base par la suite. Il n'y a pas de formule magique. On crée ébrouement, on développe des sons à chaque moments libres. On les sauvegarde, on y revient, on les développe encore, on les modifie pour arriver à ce qu'on veux. Et pour les textes, on écrit ensemble car on se connaît par cœur. On sait quels sont les émotions qu'on a au même moment et dans quel état d'esprit on est pendant l'écriture. C'est important de se compléter aussi fusionnellement ! C'est tellement rare et précieux. On est très attaché à ce lien qui est plus fort que de l'amitié.
 
Pourquoi avoir choisi de chanter en anglais ?
C'est une langue qui collait mieux aux mélodies. La focale est mise sur la mélodie puis sur le texte. On est des amoureux du son. Il prend énormément de place pour nous. Mais à la Cigale, on a testé notre premier morceau en français. On est ouvert à tout tant que ça correspond à notre univers et que ça dénature rien artistiquement.
 
Le succès de l'album est incroyable et mérité. Es-tu surpris ?
Très content pour l'album : les gens au tour ont cru en nous que ce soit le tourneur ou le label. C'est donc important pour la confiance dans notre travail. L'avantage d'être pouponné, c'est qu'on peut se concentrer sur nos vies. On a ainsi pas le temps de se poser d'autres questions de logistique par exemple. On part du principe que rien n'est acquis et qu'on continuera en tout cas de vivre de notre passion.
 
Parlons des clips assez forts du groupe. Comment sont nées les idées ?
On a collaboré avec des réals qui ont compris notre direction artistique. On voulait des clips avec du sens. Après plusieurs discussions, on a trouvé la meilleure idée possible. Ce sont deux clips importants pour nous car on les voit comme des courts métrages.
 
Enfin, que penses-tu de Cats on Trees ?
Je sais pas car je suis dedans. Mais c'est très fun, on a toute la possibilité d'entreprendre, on a la chance d' être entourer par l'amour des autres. Je remercie la vie pour ce projet !
 
Weekend des Curiosités : Cats on Trees, Rodrigo y Gabriela, Thomas Azier, Kid Wise
Dimanche 25 mai sur la scène du Port à partir de 18h

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