mercredi , 8 mai 2024

Aldebert en concert à Toulouse : « Je n’ai jamais connu la routine »

Le chanteur Aldebert sera de retour à Toulouse, plus précisément au Bikini, le 15 mars prochain avec un nouvel album. Rencontre avec un auteur à part dans le paysage musical français. 

L'an dernier, Aldebert participait au Festival Détours de Chant à Toulouse avec son spectacle Enfantillage. Un an après le chanteur revient au Bikini avec un sixième album " Les meilleurs amis".  A cette occasion, l'auteur-compositeur revient sur son parcours et sur ce dernier album.

Vous venez récemment de terminer votre tournée "J'ai 10 ans", quel bilan tirez-vous de votre incursion dans le monde des enfants?

Il y a une grande énergie lorsque l'on joue pour des enfants. Au départ ça devait être une petite parenthèse, puis finalement on a fait 270 dates en 3 ans avec ce show. On s'est vraiment amusé avec mon équipe. Avec les enfants tout se joue dans la spontanéité et le renouveau.

Votre dernier album se nomme "Les meilleurs amis", des proches vous ont-ils inspirés?

Pas intentionnellement. Il fallait trouver un fil conducteur pour l'album, là ce sont mes amis qui lient mes chansons. On peut retrouver tous les genres autour de l'amitié, elle forge de véritables histoires humaines.

Le monde adulte est-il plus cruel que le monde des enfants?

Pas forcément, c'est différent. Avec les enfants il y a une énergie à canaliser, il faut capter leur attention et dans un même temps la liberté est plus conséquente. Chez les adultes il y a moins de liberté mais ce n'est pas de la cruauté. L'échange avec le public est différent.

Le temps qui passe, l'enfance, vous abordez souvent ces thèmes, êtes vous nostalgique?

Pas forcément, mais dans mes textes il y a beaucoup de passage dans le temps c'est vrai. L'enfance c'est la période ou l'on se construit, chacun en a ses propres souvenirs. Puis en parler, ça fait parti de mon univers.

Y a t'il une peur de vieillir aussi?

C'est vrai que la peur de vieillir paraît obsessionnelle et redondante dans mes textes. Mais c'est ce qui me permet d'écrire et de me retourner sur mon parcours.

Dans votre dernier album, vous vous confiez plus que dans les précédents, la musique vous sert-elle d'exutoire?

Oui c'est une véritable thérapie. J'ai sans cesse besoin de raconter des histoires et de les partager. Avec le temps j'ai de plus en plus de choses à dire, c'est vrai que la musique est une passion mais aussi un exutoire.

Comment s'est passée la conception de cet album?

Il m'a été inspiré par des chaînes de vie, des amis. On faisait la musique et la voix en même temps. Avec un musicien on faisait un duo guitare voix. Si ça fonctionnait on faisait les arrangements pour en faire une composition finalisée.

Après 12 ans de carrière, quel est le constat sur votre parcours?

Une impression de vitesse. J'ai connu beaucoup d'aventures humaines et de rencontres grâce à la musique. J'ai l'impression de n'avoir jamais connu de routine en comparaison des métiers "normaux". Sur le fond il y a un petit aspect routine, mais sur la forme pas du tout, tout passe tellement vite.

La scène est-elle en parti responsable de cette impression de ne pas avoir connu la routine?

La scène est un endroit électrique, riche en émotions. C'est de l'expression permanente avec un plaisir renouvelé à chaque fois. Chaque concert est unique.

Quels sont les artistes qui vous ont permis de devenir ce que vous êtes aujourd'hui?

Petit j'écoutais du Brassens, Léo Férré, Gainsbourg et du Béart. Ensuite ce sont les artistes tel que Renaud, Souchon et Louis Chedid qui m'ont réellement donnés envie de me lancer dans la musique. Dans la musique moderne j'écoute du Benabar, du Thiersen, du Sanseverino, certains m'ont d'ailleurs permis d'obtenir une véritable visibilité.

Comment va se passer le concert au Bikini à Toulouse?

Ca vas bien se passer. Il y aura des éléments vidéos, un écran qui fera fenêtre sur l'extérieur. Il y aura des scènes diffusées entre les chansons, ce sera très interactif. Le concert prend une nouvelle dimension scénique,. Les musiciens seront présentés à l'écran, il y aura des duos virtuels. J'ai toujours une approche rock de mes concerts , chacun est un échange unique.

Vous avez participé à la soirée "Mais qu'est ce qu'elles veulent encore?" dans le cadre de la journée de la femme avec notamment des candidats à la présidentielle présents. Qu'est ce qui vous a poussé à participer?

Pour les candidats à la présidentielle je n'étais pas au courant de leur présence avant la soirée. Donc c'est pour la cause, même si je ne suis pas une fille. J'avais envie d'y aller pour soutenir, je me sens indirectement concerné avec les histoires que j'entends tous les jours. C'était surtout pour soutenir la cause dans son combat contre les discriminations. J'ai des amis homosexuels qui souffrent du regard de certains, et ça me touche.

Prévoyez-vous un réel engagement politique?

Non, mon engagement est plus citoyen que politique. Je me sens engagé depuis que j'ai eu une appréhension le jour de l'élection de Nicolas Sarkozy. J'ai fait une chanson "Un dernier foot sous Chirac" dans laquelle je fais la métaphore entre la politique et les jeux.

 

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