lundi , 6 mai 2024

A la découverte du Connexion Live avec Matthieu Narbonne

 

Le Connexion Live fait sa rentrée ce jeudi 27 septembre, à partir de 19h, et proposera pour l'occasion le vernissage d'une exposition ainsi que des DJs sets autour d'un apéro. Rencontre avec le programmateur de la salle toulousaine, Matthieu Narbonne.
 
Pour cette nouvelle rentrée musicale, le Connexion Café fait peau neuve et s'appellera désormais le Connexion Live. Ce nouveau lieu donnera le coup d'envoi de sa rentrée ce jeudi. L'occasion pour nous de rencontrer Matthieu Narbonne, programmateur de la salle pour faire le point sur la saison 2012-2013. Et notamment, sur les transformations majeures du Connexion.
 
Qu'est-ce que le Connexion Live ?
Le lieu est ouvert depuis quatre ans avec des histoires différentes. Là, on part sur un lieu plus dédié aux concerts, même si le projet a été muri depuis le départ en tant que tel. Il a mis du temps à pouvoir se développer en raison des réalités économiques, etc… L'année dernière,  l'activité concert a été lancée grâce notamment à des prestataires comme Jerkov, la Centrifugeuse et d'autres. Là, on rentre dans l'étape suivante qui est de se professionnaliser en interne. De constituer une équipe avec une programmation éclectique, correspondante  à ce qui a été accueilli l'an passé.  Avec aussi bien du reggae, du métal, de la pop ou de l'électro…
 
Nouvelle saison. Nouvelle programmation. Nouveau nom. Mais quelle est la nouvelle ligne directrice de ce lieu toulousain ?
La ligne directrice est de posséder un lieu central, en centre-ville de Toulouse. Avec des partenaires et des associations qui programment des choses différentes dans l'offre culturelle qu'elle propose. Et, nous nous souhaitons garder cette spécificité en se positionnant comme ce lieu culturel et artistique où il peut y avoir de l'expo, du concert, du mix…C'est un peu le challenge. Il y a eu plusieurs histoires Connexion Café, maintenant, on devient le Connexion Live parce que notre cœur d'activité c'est le concert. Mais ce n'est pas uniquement le concert car dans l'architecture du lieu, un peu basé loft avec la mezzanine, etc…On propose autre chose. Ce serait un peu un lieu comme une galerie berlinoise ou new-yorkaise avec de la vidéo et de l’expo.
 
Vous touchez un très large panel artistique. Mais quelle est l’idée à terme ?
Si on attend pur concert, ce ne sera pas le cas. L'idée est de toujours proposer quelques choses en complément du concert. Par exemple, les productions du possible viennent souvent faire des trucs ici, comme les Disco Freaks. C'est un concept qui réunit tout ça : une friperie en arrivant, à l'intérieur tu as du live. Après tu as du mix.  Pour un peu qu'il ait une expo en même temps, la palette est large. On ne se limite pas qu'au concert. Même si aujourd'hui on le développe un peu plus…
 
Pendant un moment les salles de concerts ont été installées à l’extérieur des grandes villes. Depuis quelques temps, elles réapparaissent en centre-ville. Est-ce que ça a été difficile de posséder des autorisations pour faire du live ? Notamment avec la Mairie.
Non…C'est toujours difficile. Il y a une législation sur les nuisances qui n'est pas favorable. Mais voilà, on s'y conforme. En interne, on a sonorisé un lieu. On a développé un lieu. On travaille en accord avec eux, ensemble, pour pérenniser notre activité. C’est plus un travail en commun qu'une activité qui se développerait comme ça sans autorisation ni rien.  C'est pour ça aussi que le lieu a mis autant de temps à s'installer. Hormis un aspect financier, c'est l'idée de travailler en concertation. Après, il y a plein d'autres difficultés comme les taxes diverses tel que la SACEM, etc…qui viennent alourdir l'exploitation sur une salle de concert. 
 
La saison a déjà débuté mais la grande vague de concert arrive. Peux-tu m’en dire plus sur ton rôle dans  la programmation de la saison 2012-2013 ?
Moi, je valide tous. C'est à dire tous ce que nous proposeront les tourneurs nationaux comme les productions locales. Mais aussi la nouveauté, pour le lieu, est que nous produisons nos propres concerts. C'est une prise de risque mais aussi un développement artistique fort pour ce lieu. Nous produisons quatre concerts dans le mois. Ensuite, il y a des moments forts qui seront encore très présent cette année encore. Notamment, autour du clubbing. Aujourd'hui, le Toulouse Soul Club, les Disco Freaks, et autres seront toujours présents.
 
Sous quelles conditions les valides-tu ?
En revanche, je valide maintenant  les offres avec un critère artistique bien entendu. Mais avec une exigence : regarder ailleurs ce qui se fait. L'idée est d’avoir un artiste sur son actualité. Qu’il est quelque chose à proposer. Quelque chose de nouveau qui réponde aussi à une attente d'un public. Et, faire attention aussi à une harmonisation de la programmation. Comme ne pas caler cinq concerts punk de suite. Il y a toujours cette alternance. Avec l'idée, pour les gens qui s'y sentent bien en raison d'une atmosphère, de s'y retrouve. Dorénavant, il faut aussi en faire venir d'autres. On a vu avec le Groland, Frustration, sur le début de programmation, on a alterné avec tous les publics. On veut penser la salle avec un programme expliquant sur tous les soirs ici, il y a un événement. Si on a envie de découvrir des artistes, ça se passe ici.
 
Une salle prompte à la découverte…
Des découvertes mais pas uniquement. Quand on reçoit par exemple le Jim Jones Revue par exemple, ce sont des artistes confirmés. Mais, qui sont aujourd'hui dans une formule club. Et, la configuration de la salle en 500 places nous permet d'accueillir ces groupes-là ! On est dans du développement local sur les premières parties, mais on ne fait pas ce travail là comme les petites salles. On arrive derrière. L’étape suivante.
 
Bref, ce Connexion Live est un projet ambitieux…
Oui, c’est ambitieux. Parce qu’il y a des sortes de chapelle. Et, on ne fait pas parti d’un style, on fait tous les styles. Ça déstabilise un peu les gens au départ, en raison de préjugés ou parce que ça ne leur correspondait pas en terme d’ambiance ou musical. Mais ces aprioris-là sont en train de sauter. Et, on le fait à travers la musique. Le Connexion a une vraie dynamique en espérant que la mayo prenne
 
 
Quel sont tes coups de cœur dans les prochains mois ?
Sur le mois avenir, il y a RUBIN STEINER, légende de la pop et de l'électro qui part un peu dans tous les sens. Il vient prochainement avec un nouvel album qui fait parler beaucoup de lui. Également, Cheveu.  Il a monté un nouveau spectacle avec un vidéaste où on découvrira ses nouveaux morceaux avant l'album. On lance aussi les tribute 80 avec une première édition samedi. On  en fera tous les deux mois. On invite, dans ce cadre-là, des artistes locaux à jouer l'un de leur morceau et une reprise du groupe en tête d'affiche. Là, ça sera Cure. Après Depeche Mode, Joy Division….L'idée était, quand je suis arrivé à la programmation, de créer des rendez-vous réguliers. Et, tous les deux mois en alternance avec les années 80, il y aura les Discos Freaks spécial 70. 
 
Ce soir, les toulousains ont rendez-vous avec l’apéro de rentrée. Peux-tu m’en dire plus ?
Ce jeudi, c’est l’apéro de rentrée. L’idée, est dans un premier temps, de créer un rendez-vous pour les professionnels mais pas seulement. C’était aussi l’occasion de marquer le public en leur faisant découvrir toutes les surprises de la programmation. Ce soir, on invite tous les collectifs DJ qui se produisent régulièrement chez nous. Un moment assez fort et dingue entre les treize collectifs. Cela reste une grosse soirée, festive, pour montrer toute la palette artistique du lieu avec une expo de Jif et de CinEspana. Symboliquement, notre rentrée débute dès lundi avec 26 dates en concert. En gros, il va se passer toujours quelque chose au Connexion. 
 
Informations : www.connexionlive.fr

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