BabX: « Ma musique, c’est comme un rêve ou un parfum »

 

 

Qui est BabX pour les gens qui ne le connaissent pas?

Je suis chanteur, musicien et je fais des albums pour moi et les autres. Je viens de sortir mon troisième album.

Peux-tu nous raconter ton parcours?

J'ai commencé la musique dès la naissance puisque je viens d'une famille de musiciens. Je vais sauter des étapes, mais à 18 ans j'ai commencé à travailler dans la musique en tant que compositeur dans des théâtres. Petit à petit je me suis mis à l'écriture. Avec des copains on a monté un label qui m'a permis de faire mon premier album, puis j'ai signé dans une maison de disque.

Quelles sont tes influences musicales?

Mes influences musicales je ne sais pas les valider. Ca part de la chanson française, du folk américain, de la musique classique, de la musique expérimentale. Je me nourris de toute la musique sans barrières ni frontières. Je suis obsédé par la musique. J'essaye de faire la synthèse de tout ce que j'ai pu ingurgiter.

Est-ce toutes ces influences qui rendent ta musique aussi intemporelle?

Certainement, j'ai jamais essayé de copier quoi que ce soit. Je fais de la chanson française sans m'attacher au genre. Je franchis le pont entre les styles. c'est de la musique intemporelle et non figée.

Qu'est-ce que ça fait d'écrire pour un autre artiste?

J'adore ça, me mettre dans la tête et la peau de d'autres artistes, surtout pour des gens comme Camélia Jordana. Je me sens comme un couturier qui réalise une robe pour être portée par d'autres personnes. C'est un autre art, on a un recul sur la personne pour qui l'on écrit que cette personne n'a pas forcément. Ca décuple la personnalité des gens.

Ta musique est-elle à prendre au second degré?

Libre à chacun de l'interpréter comme il veut, les gens font ce qu'ils veulent. Je n'impose rien à l'auditeur. Ma musique c'est comme un rêve ou un parfum, chacun a une interprétation différente selon sa sensibilité.

Il y a un gros soin apporté à tes visuels, d'ou te vient ce goût pour l'image?

J'adore la peinture, l'image en règle générale. J'ai fais le livret de mon album moi-même, je ne me considère pas comme un graphiste mais mon label m'a soutenu dans cette démarche. J'adore l'art contemporain, Michel Basquiat, les cinéastes, les plasticiens,…

Ce mélange d'influences autant musicales qu'artistiques contribue-t'il à faire de ta musique un objet aussi abstrait?

Je pense, surtout pour l'idée du rêve. Tout change en musique. La réalité ne doit pas bouger alors qu'en musique tout est différent. On fait travailler les forces pour rendre complexe leur lien avec la liberté.

Que représente la scène pour toi?

Tout se passe sur scène. J'adore le studio mais la scène c'est un rituel. Les chansons reprennent vies alors que sur un disque elles sont comme mortes. On se sent beaucoup plus libéré devant une foule que derrière un micro en studio.

Quels sont tes futurs projets?

Dans mes projets proches il y a la réalisation du second album de Camélia Jordana. Depuis début novembre dernier je travaille sur le Pocket Opéra. Je dois tout écrire pour fin 2014 début 2015, c'est un opéra qui prendra place entre New-York et la France. a ressemblera au travail de Bob Wilson un scénographe américain. Il y aura le cadre et la forme traditionnels de l'opéra mais avec des musiques actuelles. Ca sera entièrement musical, à moitié en anglais à moitié en français. Il y aura plusieurs comédiens chanteurs, un livret pour le public et une histoire compréhensible.