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Le
procès de l’explosion de l’usine AZF s’ouvrira le 23 février 2009.
Quatre mois de débats, 3.000 plaignants, 1.200 parties civiles, une soixantaine
d’avocats, des dizaines d’experts cités: le procès en correctionnelle de
l’explosion de l’usine AZF à Toulouse en 2001, qui débute le 23 février, aura
une dimension hors norme.
Sept ans après la catastrophe, qui fit 30 morts, des milliers de blessés, le 21
septembre 2001, le tribunal de Toulouse examinera une multitude d’hypothèses,
accidentelles ou criminelles, émises pour tenter d’expliquer ses causes. "C’est
un procès dont on n’a pas l’habitude, par rapport au nombre de victimes
concernées", selon le procureur de la République à Toulouse, Michel Valet, qui
souligne sa "dimension exceptionnelle".
Le procès, dont le dossier d’instruction comporte 109 tomes et un total de
53.820 pages, sera filmé, une première en correctionnelle, et se déroulera dans
une salle Mermoz et dont la capacité d’accueil est de un millier de personnes.
Compte tenu de son importance et de sa longueur, cinq magistrats, au lieu de
trois, composeront le tribunal correctionnel et deux magistrats, au lieu d’un
seul, représenteront le ministère public. Ils devront se prononcer sur la
responsabilité de Serge Biechlin, directeur d’AZote Fertilisant (AZF) à l’époque
des faits, et de la SA Grande Paroisse (filiale du groupe Total), propriétaire
de l’usine, en qualité de personne morale.
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