mardi , 22 juillet 2025

Mykola Malyshko à Croix Baragnon pour le Festival d’Art de Toulouse

En accord avec le principe de découverte du Festival International d'Art de Toulouse d’itinéraires artistiques du XXème et du XXIème siècle, l’Espace Croix-Baragnon choisit de montrer dans la Galerie un artiste ukrainien quasiment inconnu sur la scène européenne. Croix-baragnon exposera dans la galerie des sculptures de Mykola Malyshko.
 
Sculpteur, peintre, écrivain, Mykola Malyshko travaille le bois, son matériau de prédilection, en référence aux grandes forêts primaires ukrainiennes classées au patrimoine mondial de l'Unesco, en référence aussi à la légende de l'origine de la croix du Christ, en référence enfin aux nombreuses mythologies pour lesquelles le premier homme est fait de bois.
 
Mykola Malyshko, à la hache, transforme l'arbre en humain et relie les hommes à la terre et au ciel. Ses racines boivent dans les bois primitifs et habités. De manière brute, il sculpte son attachement aux rudiments de notre façon d'être au monde. Il affirme « je prends les conseils de la matière […] je l'aide, je l'écoute. Je la frappe avec une hache et j'écoute comment elle se fait entendre. »
 
De cette technique particulière découle l'aspect grossier de ses œuvres dont les surfaces brutes gardent la trace de l'outil et la force de l'artiste. Il rejoint là les courants brutalistes de l'Europe du nord (Baselitz) dont la puissance terrienne s'inverse proportionnellement à l'industrialisation du continent.
 
La naissance de Malyshko s’adosse dans le temps contre les mouvements plastiques pré et post révolutionnaires du début du siècle dans l’empire soviétique. De cette paternité temporelle, il reste le goût ou la trace de ce qu’on pourrait nommer une architecture abstraite du signal (On Framework 2001, Poet Hill 2011). Comme l'Ukraine, dont le désir d'émancipation se heurte aux questions de la Russie, l'oeuvre de Mykola Malyshko s'est construite à l'écart des vents dominants de la période soviétique, elle est très peu montrée, jugée hors cadre du réalisme social. Sa sculpture, peu sortie d'Ukraine, apparaît comme un maillon structurant des évolutions artistiques formelles du nord de l'Europe.
 
Croix-Baragnon participe à l’enrichissement des échanges Kiev/Toulouse, soutenus par des accords culturels entre les Villes. Grâce à l’Institut Français d’Ukraine un mouvement d’échange artistique vit entre les deux villes depuis 2011.

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