Interview Florence Foresti (Partie 3) et extraits vidéos du spectacle

Avant son passage à Toulouse, Florence Foresti se confie; découvrez la dernière partie de son interview aujourd'hui et des extraits de son spectacle.

Florence Foresti sera au Zénith de Toulouse les 25 et 26 Mars prochain avec son spectacle "Mother Fucker". Avant le début de sa tournée, elle se confie. Découvrez son interview en trois parties de mercredi à vendredi sur Toulouseblog.fr.

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Florence, vous avez été élue comique préférée des Français. Comment avez-vous vécu ça de l’intérieur ?
Je suis très pessimiste, dans l’anticipation. Quand j’apprends ce genre de truc, je me dis : « merde, c’est la fin ». Je suis très contente mais c’est de courte durée, parce que je me demande ce qui va se passer après. Si je suis arrivée là, qu’est-ce qui peut se passer après ? Je ne suis pas arrivée, on n’est jamais arrivé quand on est artiste. J’ai toujours peur de la suite, du jour où je vais descendre, du jour où je ne saurai pas me renouveler. Plus j’avance et plus j’ai peur de reculer.

C’est quand même le résultat d’années de travail. Je vous vois vraiment comme une bosseuse, tout est cadré.
Je ne suis pas très bosseuse. Je suis précise mais un peu fainéante, je peux me reposer sur quelque chose un peu trop longtemps parfois. Mais je suis précise. Quand je fais un truc, je ne le fais pas à moitié. Quand je m’investis quelque part, je le fais entièrement et précisément. Mais je ne suis pas une folle de travail. Je connais beaucoup de confrères et de consoeurs humoristes qui sont beaucoup plus travailleurs que moi. J’écris peu, je remets peu en question le spectacle. Un peu mais pas assez à mon gout. J’aimerais être plus travailleuse. Finalement, je ne le suis pas tant que ça. J’aime bien me reposer, profiter de la vie. Je pourrais être encore plus travailleuse.

Est-ce que vous vous êtes donnée un petit plan de carrière ? Vous avez commencé en 2001, et vous avez fait pas mal de choses depuis. Est-ce que vous avez des idées, des choses que vous aimeriez faire et que vous n’avez pas encore faites ?
J’ai encore des rêves et des envies mais je suis très lente, parce que je n’aime pas me précipiter, ni me rater. J’ai plutôt tendance à freiner des quatre fers quand j’ai un projet, parce que je veux le mener au mieux. Donc je suis un peu lente. Mais bien sûr, j’ai encore des rêves, le rêve de faire quelque chose d’important à la télé, d’écrire de jolies choses, de collaborer avec d’autres artistes. J’ai encore beaucoup de choses à faire mais je ne me donne pas de deadline. Je ne suis pas pressée. Il me reste plein de choses à faire et j’ai envie de les faire bien.

Je vous sens très à l’aise sur une scène. Je sais que vous avez déjà joué dans « L’abribus », au théâtre. Est-ce que vous inclure dans une troupe plus large, et jouer du théâtre classique, comique, du Feydeau, du Molière, cela vous tenterait ?
Oui, mais ça ne fait pas partie de mes priorités. Je suis sûre que ça me plairait. Jouer, que ce soit seule ou non, à la télé, sur scène, au cinéma, c’est ma passion. C’est vital. Donc je suis sûre que ça me plairait. Mais il y a d’autres formes de comédie que j’ai envie d’explorer à travers mon écriture, des formes plus contemporaines. Je peux jouer – bien ou mal, on me le dira – mais je peux jouer partout et tout le temps. Je ne me pose pas de limite.

Vous avez déjà pensé au prochain spectacle ? Il y a eu les rapports homme/femme, la maternité, j’imagine qu’on va un peu suivre votre évolution personnelle ?
Je ne sais pas. Certainement, parce que ce qui m’intéresse en one man show, c’est d’avoir un propos personnel. De toute évidence, le troisième spectacle, s’il y en a un et je ne sais pas quand, s’inspirera de quelque chose que je vis. Ce spectacle est vraiment trop jeune pour que je pense à un autre. Il est encore à perfectionner. Il demande encore beaucoup d’aménagements, de maturation, et ça m’occupe l’esprit au point que je ne peux pas déjà imaginer le prochain. C’est impossible.

Il y a des actrices dont le parcours vous fait fantasmer ?
Je n’ai jamais rêvé d’être actrice à proprement parler. Les parcours d’acteurs ne me fascinent pas. Les acteurs me fascinent, certains me font rêver, j’adore leur travail, je les trouve très justes. En revanche, les parcours d’acteurs ne me fascinent pas, parce que je n’ai jamais rêvé d’être actrice. Les parcours d’humoristes me font rêver. Le parcours de Coluche me fait rêver, celui de Jamel Debouzze aussi. Mes modèles ne sont pas les acteurs et les actrices. Ils me font du bien mais ne me donnent pas envie de les copier. Je ne suis pas actrice.

Pourtant le cinéma fait de plus en plus appel à vous. On vous a vu dans le film « King Guillaume ». Quelle expérience avez-vous tiré du premier rôle ?
J’ai adoré ce tournage, mais je crois que c’était avant tout une aventure humaine. J’ai adoré ce film et mes collaborateurs. C’était une aventure humaine unique. J’ai adoré. Le cinéma, quand on est bien entouré, c’est merveilleux, c’est la colonie de vacances, une famille inventée, la récréation perpétuelle dans le travail. Pour moi, jouer est une récréation. Quand ça se passe bien, le cinéma est un rêve, c’est pour cela que ça fait rêver les gens.

Que peut-on vous souhaiter Florence ?
Que je ne m’écroule pas pendant ma tournée, que j’ai la force physique et mentale de suivre ce spectacle, de le soutenir et de le présenter du mieux possible au public. C’est ce qu’il faut me souhaitez, avoir suffisamment de force pour faire une belle tournée, et donner le meilleur spectacle possible chaque soir. C’est ce qu’on veut tous atteindre et c’est difficile.

Merci beaucoup, à bientôt.
Merci à vous.

>> Voir la 1ère partie de l'interview
>> Voir la 2ème partie de l'interview

>> Extraits du spectacle 1
>> Extraits du spectacle 2

Interview réalisé par Franck Peltier

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