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6 Juin 2008 : Repas de quartiers


Les Repas de quartier
fleurissent…

Le 6 juin 2008 (le premier vendredi du mois de juin) sera le jour des
Repas de Quartier national. Ils sont nés en 1991 dans le quartier Arnaud
Bernard à Toulouse.
Depuis quelques années, repas-de-quartier et repas-de-rue fleurissent
dans toutes les villes de France. Ils sont devenus un symbole de
convivialité et de partage dans l’espace public, un bon moyen pour se
parler, s’écouter, faire la fête, se découvrir entre voisins. C’est le
résultat d’une idée qui, loin des phénomènes de mode, a pu s’imposer
sans moyens, par la seule force de son évidence.
Le phénomène des repas de quartier est maintenant un mouvement de fond.
Irréversible. Qui fait aller de pair démocratisation, pluralisation et
décentralisation radicales de notre société.
L’idée de Repas de quartier repose sur une conception neuve du civisme
et une conception neuve des rapports entre civique, politique et
éthique. Il repose sur les envies d’une base, selon un processus
totalement horizontal.
Face à l’anonymat des villes, reconstruire une vie collective à la base
Face à l’isolement et au repli sur soi, organiser ou participer à un
repas de quartier implique de n’être ni spectateur ni simple
consommateur : en être acteur. Face à l’indifférence, il faut faire se
rencontrer les gens, sur la base d’une idée exigeante de la convivialité
qui génère de la solidarité à la base, elle-même assurance du
développement d’initiatives civiques, d’intégration et de sécurité.
Différents des repas d’amis, de collègues ou de communautés
(villageoises par exemple) visant à réunir des gens qui se connaissent
déjà, les repas de quartier ont pour but de faire exister éphémèrement
des communautés choisies qu’il faut toujours reconstruire. Voisins qui
ne se connaissent pas, gens de passage qui changent, habitants qui
bougent, clans qui se forment et se déforment.
Cette interconnaissance entre les habitants du voisinage favorise la
convivialité dans le quartier, tout autant que la solidarité : que
quelqu’un amène un problème, il y a souvent quelqu’un pour aider à le
résoudre, que ce soit une difficulté d’un ancien pour faire ses courses,
ou la garde d’un enfant, ou autre. Mais cette solidarité peut aussi
s’exprimer face à des pouvoirs : immobiliers, municipaux… Elle peut
amener plus de personnes à prendre part à la vie du quartier tout autant
que s’impliquer en tant que citoyen.
Encourager les initiatives
Nous ne voulons pas en proposant une action coordonnée à d’autres
quartiers créer ni remplacer aucune institution. Mais nous serions
satisfaits que d’autres citoyens prennent conscience (et débattent) de
l’intérêt de cette action spontanée et systématique, de ces repas dans
la rue.
Notre choix de proposer chaque année une date nationale des repas de
quartier n’a pas pour but d’alourdir le calendrier républicain (Fête de
la musique, journée des femmes, etc.). Le premier vendredi de juin est
simplement l’occasion pour des habitants de quartier de se frotter à
l’organisation des repas dans un élan général, pour pouvoir ensuite les
reproduire, quand ils veulent dans l’année.

Le repas de quartier n’est pas seulement un nouveau rituel social. C’est
un outil de politique de la ville qui réinvestit la rue, le quartier, la
ville pour les transformer en espace viable. Il le fait le temps du
repas mais à partir de là une histoire commune, des rires et des
appétits communs, un réseau de visages et de voix permettent de relancer
une vie collective.

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