samedi , 27 avril 2024

Toulouse : Interview de Ginie Line et Julien Loko de la comédie musicale Dracula

Après le succès du spectacle « Dracula, l'amour plus fort que la mort » au Palais des Sports de Paris l'année dernière, le nouveau spectacle musical de Kamel Ouali arrive enfin à Toulouse. A l'occasion du passage d'une partie de la troupe dans la ville rose, nous avons rencontré Ginie Line et Julien Loko, qui nous ont parlé de leurs personnages et de leur expérience aux côtés d'une cinquantaine d'artistes.

Julien, pouvez-vous nous présenter votre personnage et nous résumer l'histoire de ce spectacle musical ?

Julien Loko – Je joue le personnage de Jonathan Harker, un clerc de notaire, qui part en Transylvanie vendre une abbaye à Dracula. Je suis également fiancé à Mina, qui ressemble étrangement à l'amour perdu de Dracula. Et c'est après avoir trouvé un portrait de Mina dans ma chambre que Dracula reconnaît son amour et décide de partir à Londres séduire cette femme pendant que je suis prisonnier au château. L'histoire commence comme ça. Je ne vous en dis pas plus, c'est juste pour vous donner l'eau à la bouche.

Qu'est-ce qui vous a séduit dans ce rôle et dans l'univers de Dracula ?

Julien Loko – Je suis un amoureux de la poésie noire. Dracula est aussi une figure emblématique, quand on parle de lui, tout le monde peut se le figurer. Et puis c'est totalement en accord avec ce que j'aime, ce côté un peu sombre, ces personnages torturés. Pour jouer Jonathan Harker, je me suis d'ailleurs inspiré du personnage de Johnny Deep dans « Sleepy Hollow », avec ce côté un peu excentrique anglais, tout en lui donnant un côté clinique pour qu'il y ait un contraste avec ces vampires farfelus, qui ont des tenues improbables.

Kamel Ouali, qui a mis en scène le spectacle, a choisi de mettre en avant l'aspect romantique de l'histoire, plus que l'aspect sanguinolent qui accompagne traditionnellement les histoires de vampires. Comment cet aspect se traduit-il dans vos interprétations respectives ?

Julien Loko – Avant d'être quelque chose de sanglant, l'histoire de Dracula c'est l'histoire d'un homme qui est amoureux de la même femme quatre siècles plus tard, tout le reste est une enveloppe fantastique. Dans les nombreuses adaptions de Dracula, on en fait toujours un personnage très sombre, notamment dans le film de Coppola. Dans « Entretien avec un vampire », on donne une vision plus romantique du vampire, et c'est cette interprétation là que Kamel trouve intéressante. C'est aussi la volonté de faire un spectacle tout public, d'inviter les enfants à y aller sans craindre qu'il y ait de l'hémoglobine partout.

Ginie Line – C'est plus un Roméo & Juliette vampirique.

Ginie, que pouvez-nous dire sur votre personnage, Satine ?

Ginie Line – Je suis un personnage qui a été vampirisé il y a 400 ans, elle a peu près le même âge que Dracula. C'est son bras droit, sa conscience plus précisément. Elle évolue avec trois autres vampires, qui sont Sorci et Poison, assez indisciplinés. Elle fait un peu régner l'ordre au sein du groupe. C'est un joli trio avec pas mal d'humour. Satine est aussi très autoritaire avec une beauté assez froide qui porte des costumes incroyables qui ont été réalisés par Dominique Borg. J'ai aussi des perruques hallucinantes. C'est un vrai kiffe de rentrer dans la peau de ce personnage.

Vous avez également joué dans le spectacle des Dix Commandements, où vous incarniez Néfertari, également mis en scène par Kamel Ouali. Comment se sont passées vos retrouvailles pour Dracula ?

Ginie Line – Très bien, j'étais ravie. C'est moi qui ai postulé pour le rôle de Satine. J'avais entendu parler du casting de Dracula, je savais que c'était Kamel Ouali, et j'avais très envie de retenter cette aventure avec lui, après avoir vécu les Dix Commandements. C'était incroyable, plus de 600 représentations. J'ai donc eu très envie de retravailler avec lui car c'est un mec assez incroyable, avec des idées complètement folles et je savais qu'il allait nous faire truc assez hallucinant avec Dracula, et c'est réussi. Et puis Kamel c'est quelqu'un d'extrêmement créatif, qui est sur tous les fronts : il supervise le maquillage, les costumes, l'interprétation, rien n'est validé sans son accord. 

Qu'est-ce qui vous plait dans ce genre de spectacle ?

Ginie Line – C'est hyper complet, je danse, je chante, je joue la comédie, j'adore ça. J'ai aussi eu la chance d'avoir des cours de coaching avec Philippe Lelièvre (ndrl : comédien et professeur de théâtre).

Que vous a apporté cette aventure à tous les deux et que souhaitez-vous pour la suite de votre carrière ?

Ginie Line – C'est une expérience de plus, une expérience humaine qui m'a permis de rencontrer des gens assez fantastiques et puis c'est un excellent tremplin pour la suite. Grâce à cette aventure, j'ai eu la chance de pouvoir signer un album.

Julien Loko – En plus des échanges avec le public et les gens du métier, j'ai eu la chance de travailler avec les producteurs de la musique de Dracula. Et pareil je travaille actuellement sur un album et la meilleure façon d'en tirer profit c'est de continuer à faire des chansons comme on les aime, sans forcément chercher une cohérence avec ce qu'on a fait avant. Et pour revenir au spectacle, c'était hallucinant de se retrouver sur scène avec autant de personnes, des danseurs, des artistes du cirque, etc. quand on ne vient pas de ce milieu là. Et puis même en tournée, on continue à apprendre encore et ça c'est fabuleux.

Dracula, L'amour plus fort que la mort, au zénith de Toulouse : le vendredi 11 mai à 20h et le samedi 12 à 14h30 et 20h.

En tournée dans toute la France jusqu'à fin juillet. Toutes les dates de la tournée à retrouver sur le site : http://www.draculalespectacle.com/

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