Le
tribunal correctionnel de Toulouse a auditionné mercredi pour la première fois
depuis le début du procès plus d’une quinzaine de parties civiles, des victimes
et essentiellement des membres des familles endeuillées par l’explosion de
l’usine AZF, qui a fait 31 morts et plus de 2.000 blessés à Toulouse le 21
septembre 2001.
À la barre, Lucie et Brice Le Doussal qui témoignent de la souffrance après
la perte de leur papa. Ils avaient alors 8 et 9 ans.
Brice commence : «Ce 21 septembre au matin, je me suis disputé avec mon papa
parce que j’étais en retard», raconte le jeune homme qui, par la magie du
souvenir, semble à cet instant redevenu un tout petit garçon. Alors, il raconte
l’explosion ressentie depuis la cour de son école, puis la subite prise de
conscience, plusieurs heures après, du terrible drame qui vient de s’abattre sur
sa famille. «En fait, ça s’est passé le lendemain matin au réveil, dès que j’ai
vu ma maman. Elle était à genoux, complètement effondrée, et elle pleurait. Là,
je peux vous dire que j’ai compris très vite.»
Lucie ajoute : «Je ne voulais pas qu’il meure… Comme toutes les filles, je
rêvais que plus tard, il m’accompagnerait à l’autel le jour de mon mariage.
D’ailleurs, depuis, la vie n’a jamais vraiment repris son cours.»
Une journée très émouvante donc hier salle Mermoz à Toulouse.
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Vidéo catastrophe AZF