Voilà deux mois et demi que le tribunal correctionnel de Toulouse, présidé
par Thomas Le Monnyer, cherche à comprendre pourquoi et comment, le 21 septembre
2001, une explosion s’est produite dans l’enceinte de l’usine chimique, tuant 31
personnes, en blessant plus de 2 000 et provoquant pour 2 milliards d’euros de
dégâts dans les quartiers de Toulouse.
A la barre sont passés des dizaines d’experts qui ont envisagé toutes les
alternatives à la thèse officielle de l’accident chimique (de la piste
terroriste, à la météorite…).
La, on semble être entré dans le vif du sujet à savoir les délits d’homicides et
de blessures involontaires reprochés à Serge Biechlin, ancien patron de l’usine.
Le tribunal s’est intéressé à la gestion du hangar 221 contenant des produits
chimiques déclassés, nitrates d’ammonium et produits chlorés, dont le mélange
serait à l’origine de l’explosion.
Nitrates d’ammonium et produits chlorés sont-ils à ce point incompatibles que
leur mélange suffise à provoquer une déflagration équivalente à un séisme de 3,4
degrés sur l’échelle de Richter ? Réponse fin mai. Puis le tribunal entendra le
5 juin Thierry Desmarest, président de Total, et mis en examen de dernière
minute du procès de sa filiale.
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Vidéo catastrophe AZF