samedi , 20 avril 2024

Interview : Pleymo fête ses 20 ans à Toulouse !

Jeudi 15 mars , le groupe Pleymo débarque sur la scène du Bikini pour les 20 ans du groupe. L’occasion de discuter avec Benoit autour de ce retour et évoquer les bons souvenirs de 10 années de live.

En 2007, Pleymo raccrochait les instruments après 10 ans d’existence. 10 ans au sommet. Et c’est au plus haut de leur carrière que la bande de Mark et Benoit arrêtait l’aventure pour une période indéterminée. 10 ans plus tard, une occasion se présente à eux : Les 20 ans de Pleymo. Alors pourquoi ne pas retrouver la scène ? Retrouver le public ?

10 ans après leur dernier live, Pleymo est de retour pour notre plus grand plaisir. L’occasion pour nous de discuter du groupe, de cette réunion, avec Benoit, membre historique du groupe culte des années 2000.

Vous revenez pour une série de concerts, dont un live au Bikini le 15 mars. Dans quel état d’esprit êtes-vous ?

On est très très impatient de plein de choses. Impatient de retrouver la scène, les gens mais surtout de se retrouver entre nous. On a fait une petite pause, de 10 ans (rires). La première période du groupe a été si intense que se retrouver est assez jubilatoire.

Vous avez toujours été un groupe de live. Que représente la scène pour vous ?

Effectivement, on est un groupe de live avant tout. Mais là c’est différent. C’est plutôt un challenge en comparaison avec notre première période. On va découvrir un public qui a, par exemple 30 ans aujourd’hui, et qui ne nous a jamais vus sur scène. Entre ceux qui nous ont connus par leur grand frère ou sœur, par leurs parents aussi dans une certaine mesure, c’est tout nouveau. On a envie d’être fort sur scène, et on est tous sur la même longueur d’onde en live. L’attente fut assez longue qu’on a eu envie de se retrouver. Et puis il y a des dates où il y aura mes enfants, et ça c’est totalement nouveau.

Groupe de live donc, mais le studio a été une partie importante aussi dans votre musique. Vous prenez plus de plaisirs sur scène ?

Si on regarde les DVD, on voit qu’on se marre en studio. C’est l’éclate. Bien entendu, ça suscite des moments de doute, des échanges passionnés. Sur scène, c’est direct, on n’a pas de nouvelle prise pour les morceaux. On est spontané, on s’appuie les uns sur les autres. Tu sais, il y a des groupes qui passent trop de temps en studio, qui bricolent trop longtemps par peur de monter sur scène. C’est et ce ne fût jamais notre cas !

Vous revenez donc pour vos 20 ans après cette pause de 10 ans. Quel a été le déclencheur de ce retour ? Tout le monde était d’accord pour se retrouver ?

Pour le live, tout le monde était d’accord. On se voyait toujours de temps en temps. Ce fut une pause naturelle. On s’est arrêté en bons termes, on était à la fin d’un élan, on était fort, et il fallait arrêter pour ne pas perdre notre souffle. A l’époque, on s’était dit qu’on garderait toujours le lien. Bernard et Mark ont été rapidement sur le coup en se disant qu’en 2018 on aurait 20 ans, et se serait bien de revenir en live. De mon côté, j’ai vu plein de concerts d’artistes ces dernières années, en me disant que c’est bon le live. Une envie montait en moi ! Les 20 ans est un mini prétexte pour retrouver la saveur de ces moments là !

Et un album ?
L’album n’est pas d’actualité. Ni évoqué ! Dans le fonctionnement sur scène, on part sur des impros souvent, en coulisse, dans le bus, on part aussi sur des impros. On amène tout notre matériel et tout peut devenir possible .

A l’annonce de votre retour, les fans ont été très présents. Comment avez-vous ressenti cette vague d’amour ?

C’est surtout l’intensité des fans qu’on a ressenti. ça a été surprenant pour nous cet engouement. Mais pendant notre période d’absence, on recevait sur nos pages Facebook de nombreux messages assez touchants. Et quand on apprend que le Trianon est complet en 24h, là on était agréablement surpris car on pouvait quantifier l’importance de notre fan base. On a toujours eu un public incroyable.

Un public fidèle, et qui est le symbole de votre époque. D’ailleurs votre musique est assez distinctive d’une période. Est-ce qu’il y aura des modifications dans cette réunion ?

En effet, on avait le son de notre époque, très léger et où on s’éclatait. Cela correspondait à notre état d’esprit : faire de la musique tout simplement. Une musique qu’on avait en tête et qui correspondait au son des années 2000. Là, on va faire notre musique avec le son de maintenant. Mais pas d’inquiétude, on reste Pleymo !

D’ailleurs qu’écoutes-tu actuellement.

Je n’écoute pas, et d’ailleurs j’ai peu écouté, de rock français. Après il y a rock et rock, et un groupe comme Gojira, ça j’écoute ! ACME aussi ! Après j’ai une culture très anglo-saxonne depuis toujours, voir même instrumentale. Mais avec le temps, je commence à écouter un peu plus de français.

Flashback. Quel a été votre meilleur souvenir de concert ?
Je pense que le Japon fut le plus surréaliste de tous ! Le premier Olympia aussi. Je me rappelle avoir beaucoup stressé avant. Ce n’est pas rien un premier Olympia. J’étais plus détendu quand on a fait le Zénith . Tout cela m’a marqué mais le Japon, c’était autre chose. Quand on arrive, les fans nous courent après. On ne pouvait pas accéder au pied du stade… Tout était extrême là-bas. Ce n’est pas la même culture. La tournée au Japon fut dingue, en plus il faisait chaud et moite pour bien décrire l’ambiance du moment.

C’est prévu pour les 20 ans une tournée à l’étranger ?
Pour des raisons de planning, on fait moins de dates que prévues. On a notre chanteur à Los Angeles, donc c’est plus difficile de trouver des dates. Mais on ira quand même en Russie.

Enfin, ça sera la première fois au Bikini. Mais que représente Toulouse pour toi ?
Le Bikini, on est souvent passé devant, surtout l’ancien, mais on y a jamais joué. On est venu à Ramonville plusieurs fois, dont la dernière fois avec un groupe local en première partie que j’avais moi-même choisi. On faisait un appel à candidature sur cette dernière tournée pour avoir des premières parties qu’on choisissait nous. Donc heureux de retrouver cette ville et découvrir un nouvel endroit !

 

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