mercredi , 24 avril 2024

Interview : Philippe Candeloro à la baguette d’Holiday On Ice 2014

Patineur de renom, Philippe Candeloro est une personnalité à part dans le monde du sport et de l’audiovisuel. Pour célébrer les 70 ans d’Holiday on Ice, le show l’a recruté pour être son « meneur de revue ».  Rencontre avec l’intéressé.

Pour commencer, que représente Holiday On Ice pour un patineur ?
Holiday On Ice, c’est un spectacle à part dans le monde du patinage,  ça réunit des milliers de personne chaque année et c’est vieux comme le monde.  Cette année, ils fêtent leurs 70 années d’existence, c’est pour dire. Le passage dans des Zéniths change aussi beaucoup de choses, quand ça se passe dans une patinoire il n’y a pas autant de public alors que dans un Zénith, on se retrouve avec 5000 ou 7000 personnes : ça participe à faire aimer  le patinage aux gens les plus réticents. C’est différent des compétitions. Après pour un patineur, on ne peut qu’aimer. Ils proposent chaque année un spectacle différent, on peut ne pas apprécier le spectacle mais dans tous les cas on reste fan du concept et de ce que ça représente. En plus ces dernières années, ils ont rajeunis leurs effectifs pour proposer des figures plus modernes comme le salto.

Cela représente donc un réel honneur de participer au show ?
Ca fait trois fois que je travaille avec eux et j’ai toujours adoré ça ! On fait ça pour le public. Et comme je l’ai dit, on ne peut qu’aimer le concept même si on n’aime pas le spectacle. Mais cette année pour l’anniversaire ça promet vraiment un beau moment.

Quels numéros préparez-vous pour le spectacle ?
  Le spectacle a d’abord commencé en Allemagne, pays dans lequel il s’appelle « Platinum », ce qui correspond à l’anniversaire des 70 ans de mariage là-bas. En France il s’appelle tout simplement « Holiday On Ice 2014» mais on aurait aussi bien pu l’appeler « Nostalgie ». Le spectacle reprend des numéros prestigieux du spectacle qui lui ont donnés ces lettres de noblesse mais pas seulement. Dans la version allemande du spectacle, le show est dirigé par un patineur qui joue le chef d’orchestre. Moi je vais diriger la version française, je serais plutôt un magicien, la baguette du chef d’orchestre deviendra la baguette magique. Mes collègues sur la glace me voleront la baguette et feront leurs propres numéros.

Quelle est la différence entre la compétition et la prestation en patinage ?
Dans les spectacles, on patine pour le public alors que dans les compétitions c’est pour le jury. Bon, moi je pensais avant tout au public même lors des compétitions, mais le moindre raté te pénalise énormément, ça te fait un peu sortir de ton numéro mentalement et le jury sanctionne directement. En spectacle, une chute n’est pas si grave, tu te relèves et reprends ton numéro comme si de rien n’était. Le public est toujours là pour te soutenir. Les autres patineurs sont également des soutiens alors qu’en compétition, ce sont des rivaux. Comme tout sport, le patinage est aléatoire et tu peux réussir 10 fois une figure à l’entraînement et la rater lors du moment crucial, le show pardonne mieux que les compétitions. C’est la principale différence. Sinon au niveau du ressenti et du désir de bien patiner, ça reste pareil.

Comment se passe les répétitions pour Holiday On Ice ?
C’est particulier, le spectacle se termine le 23 février en Allemagne et à partir de là on commence à s’entraîner pour commencer le spectacle en France le 1er mars.

J’imagine que vous vous connaissez déjà bien avec Surya Bonaly, Sarah Abitbol et Stéphane Bernadis ?
Oui, on fait partie de la même génération, on s’est pas mal côtoyé en Equipe de France. Avec Surya, on a commencé en même temps. Sarah et Stéphane sont arrivés après, mais on s’est souvent vu. Au départ on devait être six patineurs de notre génération mais pour des raisons de budget on s’est retrouvé à quatre. Les autres années, il n’y a qu’une seule tête d’affiche. Mais ça fait plaisir de se retrouver entre nous pour Holiday on Ice.

Le patin après une si longue carrière reste une passion ou plus une routine ?
Ca restera toujours une passion pour moi, c’est aussi un de mes gagnes pains mais je fais ça parce que j’y prends plaisir. Je sais que je ne patinerai pas jusqu’à 60 ans donc j’en profite tant que je peux. Je suis content de participer à une émission comme Ice Show même si je pense que la mécanique pourrait être améliorée. Dans la rue des gens viennent me voir pour me dire « j’avais jamais regardé de patinage et j’adore Ice Show ». C’est une fierté et ça participe à promouvoir le patin. Mais j’espère profiter de ma popularité pour me diversifier après le patinage.

Justement, quels sont vos projets pour l’avenir ?
J’en ai pleins, je suis ouvert à beaucoup de choses. J’aimerai bien continuer à la télé, diriger une émission comme le Bigdil. J’adore Lagaf, ces émissions sont hyper-vivantes et je me sens capable de faire pareil. Après je ne sais pas, si je dois écrire un livre je le fais, si je peux réaliser un film comme le Seigneur des Anneaux sur la glace je le fais aussi, mais l’animation ça reste un vrai désir. Ca serait bête de gâcher ma popularité.

Dernière question : quelles sont les chances pour les athlètes français aux jeux olympiques de Sotchi ?
C’est sûr qu’on ne part pas favori avec l’armada Russe en face, mais c’est du sport et tout peut arriver. Surtout dans le patinage. Les favoris peuvent chuter et Brian Joubert se retrouver sur le podium, même si ce n’est pas notre plus grosse chance. Je me souviens du patineur sur piste australien ; à chaque tour tout le monde tombait devant lui et il avait décroché un podium alors qu’il était sûrement le moins rapide. On espère quand même une médaille en patinage, ça reste les JO.

Holiday On Ice
au Zénith de Toulouse le 21, 22 et 23 mars.
Réservation : www.box.fr

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