jeudi , 25 avril 2024

Interview de Lulu sans Charly : « La tournée des années 90, c’est une méga teuf ! »

A l'occasion de la tournée des années 90, le 9 avril au Zénith de Toulouse, Lulu de l'ex duo d'animateur de M6 Charly et Lulu revient sur cet événement, sur les années 90 et sur ses meilleures années à la tête du Hit Machine.

Rappelez-vous c'était dans les années 90, en fin de matinée sur M6. A l'époque où les pogs faisaient fureur. C'est ça, le Hit Machine. L'émission musicale ambiancée par le duo d'animateur Charly et Lulu. Pour la tournée des années 90, les deux comparses remettent le couvert pour présenter une méga teuf autour des stars de l'époque: Gala, Worlds Apart, Yannick, Boris, Larusso… A quelques jours de leur passage par Toulouse, Lulu sans Charly évoque avec nous la tournée, les années 90 et le futur.

Le 9 avril, la tournée des Années 90 débarque à Toulouse. Mais quelle est le principe de ce spectacle ?
C'est un spectacle des artistes de la génération des années 90, avec des animateurs des années 90. En gros, une grosse teuf. Oui, une teuf dans la lignée des années 80. Mais, avec un avantage énorme: la tournée des années 90 ne possède que des titres dansants. Un véritable marathon de danse. Avec la première partie, il y en a pour plus de 2h30 de danse. On a déjà fait trois dates sold out. Le public a répondu présent et c'était très excitant. Surprenant, une véritable récréation plutôt jeune. Une boom étudiante.

Quel est ton rôle avec Charly dans le show ?

On anime le spectacle comme dans l'ancien temps. Ces artistes là, on les a reçu pendant 13 ans avec Charly au Hit Machine. Là, c'est la même chose avec encore plus de plaisir et de rigolade. Et, avec toujours les deux mêmes crétins en costard.

Une grosse fête remplie de rigolades en gros
.
Oui, c'est ça. On rigole. Les artistes qui sont sur scène durant la soirée sont plutôt des gens qui viennent pour ambiancer. Le public qui se déplace vient pour s'amuser. L'harmonie entre les deux est parfaite. Après, Boris, c'est pas U2.  Il est là pour éclater le public. Comme les Worlds Apart. D'ailleurs, ironiquement, c'est un très bon souvenir. A l'époque avec Charly, on s'était amusé à parodier les boys bands avec Top Boys. Eux, les Worlds Aparts, ils n'ont pas bougé. Oublies les tenus flash, ils sont en civil mais possèdent toujours la même énergie. C'est quelque chose d'étonnant.

Quel est l'esprit de cette tournée ?

C'est clairement l'esprit du Hit Machine. On est venu nous parler de cette tournée sur le principe des Années 80.  On a accepté instantanément avec Charly. En gros, c'est comme nous organiser des vacances à la mer.

Tu retrouves sur scène Charly. Il y a toujours la même osmose qu'au début ?
Je parle pas aux noirs (il rigole).  C'est comme le vélo, ça revient tout seul. Pas besoin de le retravailler.  Là, on est reparti dans les vannes pourris, les costumes ringards. Je me compare toujours aux élèves de 3ème à savoir au moment où ils ont les poils qui poussent. Un peu débile, jamais sérieux. Et puis, Charly reste Charly. On est ami depuis tant d'année que c'est évident de s'amuser de nouveau ensemble.

Quel est ton plus beau souvenir des années 90 ?

Narcissiquement, je parle bien sur au niveau professionnel, c'est l'aventure des Top Boys.  C'était pendant l'aventure des Boys Band, il y avait quelque chose de bon enfant. Mais dès qu'on mettait les habits de lumières, il y avait une autre énergie qui se dégageait. Les fans nous courraient après. Il y avait chez eux les mêmes codes, les mêmes réflexes que si on était un vrai boys band. Ils nous renvoyaient quelque chose. Après, on redevenait Charly et Lulu, et l'euphorie s'éclipsait. C'est une aventure extraordinaire pour moi.

Pour les détracteurs, les années 90 n'étaient pas une période glorieuse pour la musique. Es-tu d'accord ? Qu'as-tu à leur dire ?

Je vais te dire, c'était une autre époque. Personnellement, je n'écoute pas Boris chez moi mais plutôt U2 ou encore autre chose. Boris, comme U2, c'est pour faire la fête. Et, en même temps ce n'est pas la même chose. Dans les années 60, il y avait bien Sheila et les Beatles. Il faut tous les styles musicaux. Dans notre émission, on recevait des artistes variés. C'était notre émission, on aimait mélanger tout et tout le monde. C'est grave de dire qu'INXS c'est mieux qu'Indra. Ce n'est pas le même moment, pas la même nécessité. En boite, on en a besoin. Dans une teuf, les gens dansent sur les vieux titres des années 90. Et puis, à l'époque, les artistes se multipliaient. C'était d'ailleurs plus facile. L'industrie du disque allait encore bien. Après plus d'argent, plus d'artistes. Des mômes maintenant, pour la plupart, ne savent pas ce qu'est un CD. Je fais pas l'inquisition des nouvelles technologies. Je télécharge comme un porc toute la journée. Il y a une nouvelle façon de consommer la musique. Les maisons de disques s'en sont mises plein les fouilles dans les années 90, et ferment les unes après les autres.

Hormis la tournée des Années  90, que deviens tu actuellement ?
Je continue à faire travailler mon esprit pour la nouvelle émission de Laurent Boyer. Je bosse tous les jours de la semaine. Je réalise pour l'émission de mon vieux pote Laurent des petits sujets, une carte blanche pour France 3. Je vais à la rencontre des habitants des villes qu'on traverse. Je vais dans les écoles, sur les places des villages… Pour moi tout va bien.

Et pour Charly ?
Lui aussi. Il vit aux États Unis, à Miami, en famille. Il réalise de nombreuses prod de clips là bas. Il était là bas même avant l'arrêt du Hit Machine. Il a toujours fait ça. De toi à moi, on a fait plus de prod que d'antenne dans notre carrière. On a toujours continué à faire ça. C'est notre truc à nous avant toute chose.

La télévision ne te manque pas en fait.
J'ai la chance de bosser avec Boyer, puis il y a la tournée sur la route. La télévision aujourd'hui c'est des niches et ça s'adresse autant au plus petit qu'au plus grand. Il y avait quinze ans, on dénombrait 6 chaines. Il n'y avait pas de choix. Maintenant, ce qui marche c'est les gros gros trucs comme la mariage d'une reine. Il y a de moins en moins de gros évènements. Comme chez les américains, c'est le produit qui occupe l'antenne. Et puis, je ne suis pas un bon téléspectateur.

Au final, une tournée, la production , l'émission de Laurent Boyer, que peut-on te souhaiter ?

Déjà pour 2012, reconduire la tournée. Je me lance dans un truc comme ça avec un immense plaisir. La preuve, après 12 dates tests, la tournée prend un chemin évident. J'espère qu'on va cartonner. Je souhaite que ça dure jusqu'à la fin. Je ne sais pas après, qu'on change de président !

La tournée des années 90, le samedi 9 avril 2011 au Zénith de Toulouse à 20h30
Tarif : 37/45/55 euros

> Réservations

Aller plus loin…
Agenda concerts au Zénith

A voir aussi

L’Orchestre National de France en concert à Toulouse

L’Orchestre National de France part en tournée avec une date à Toulouse, à la Halle …