jeudi , 18 avril 2024

Interview de Kid Bombardos :  » La musique et la famille restent les priorités »

Formation bordelaise, Kid Bombardos sera une des têtes d'affiche des Curiosités du Bikini volume 10 ce jeudi. Rencontre avec Simon avant leur passage à Toulouse.


Ils prennent leur temps. D'abord la famille, puis la musique. Le son coule dans les veines des Kid Bombardos et de leur excellent premier album "Turnin' wrong". Avant leur passage à Toulouse pour un concert aux Curiosités du Bikini ce soir, Simon, l'un des trois frères du groupe, revient sur une belle aventure familiale. Sans langue de bois.

D'abord, qui sont les Kid Bombardos ? 
Les Kid Bombardos sont une fratrie de trois frères dont je suis le plus jeune. Il y a Vincent, moi à la batterie et mon grand frère. Cela a commencé quand Vincent a reçu un instrument. Par la suite, il a aussi eu un enregistreur et là on a commencé à faire de la musique. Puis, on a rencontré David qui a rejoint le groupe. 
 
Et d'où vient ce nom ?
C'est le nom de notre arrière grand-père, ancien champion du Maroc de Boxe. Lorsqu'il montait sur le ring, il y allait pour gagner et cogner. Il y a donc une histoire familiale derrière notre nom. Par rapport à notre musique, on se sent comme lui quand on monte sur scène et ça correspond parfaitement à notre musique.
 
Quand on monte un groupe entre frangins, il y a le risque de tension mais aussi une osmose logique. Comment se passe l'ambiance au sein du groupe ?
On s'entent de plus en plus. On s'est toujours bien entendu en faite. C'est important la famille surtout quand tu possède une même idée plaisir dans ce que tu fais. Tu sens que les gens sont proches et c'est rassurant. On se comprend. Il y a surtout beaucoup d'électricité sur scène entre nous. C'est animal. Instinctif. Il y a une facilité entre nous, on n'est pas les Gallaghers. Nous, la famille et la musique restent nos priorités. 
 
Vous avez mis du temps à enregistrer votre excellent premier album. Pourquoi avoir attendu autant ?
Alors pourquoi avoir attendu…On n'avait pas envie de se presser. Il nous fallait  choisir le bon moment. C'est sur qu'un EP tous les 3-4 ans c'est léger…mais bon ! Avant d'enregistrer l'album, on avait du enregistrer un Maxi pour la scène. On s'est donc préparé comme il fallait pour livrer quelque chose de viscéral dès le départ. Il ne fallait pas faire n'importe quoi tout de suite pour disparaître aussitôt.
 
Comme la vague des BB rockeurs. D'ailleurs cela ne vous colle pas trop à la peau, mais est ce que cela vous a aidé ?
Cette vague nous a aidé en quelque sorte. On en a profité à Bordeaux pour jouer dans les bars. On aurait jamais pu jouer de suite sans ça. Après, je trouve absurde le thème de BB rockeur. Tous les groupes ont commencés jeunes. Je ne vais pas m'étendre dans une liste mais c'est assez logique. Au final, il reste quoi de cette vague ? Un feu de paille et une mise à l'écart. Nous, on reste là et on joue notre musique.
 
Comment peux-tu me décrire ce premier album ( une petite merveille ) ?
Franchement, c'est un album conçu avec plaisir pour tous les publics. On passe de l'émotion  à la rage, même si cela reste plus scénique en live. Je crois qu'on est très content du travail abouti. Quoiqu'il en soit, on s'est inscrit dans l'histoire de la musique. Peut être momentanément.
 
D'ailleurs, comment se passe le processus créatif au sein des Kid Bombardos ?
Vincent s'occupe des textes et arrive avec deux ou trois accords. Façon pop song. Après on se retrouve tous les quatre autour d'un bœuf . On répète le morceau jusqu'à trouver la structure définitive.
 
En restant dans le créatif. Peux tu m'en dire plus sur le graphisme autour du groupe…
On a travaillé avec un artiste du Street art. On a voulu sur la pochette rendre un hommage à notre arrière grand père en le dessinant sur un mur. C'est hyper important de travailler l'art autour du groupe. On y passe beaucoup de temps pour le faire correspondre à notre musique.
 
Dans votre premier opus, on sent des influences comme the Strokes, le Velvet Underground et d'autres. Ce sont des références naturelles ?
On a toujours baigné dans cette musique là. Le Velvet avec l'album à la Banane notamment. Mais aussi les Rolling Stones sans oublier Gainsbourg ou Brassens. On est assez ouvert question musique. Après les classiques, on a évidemment découvert The Strokes, The Libertines…On possède naturellement les influences des références de notre jeunesse. Si ça ressort un peu, tant mieux.
 
Tu parles d'influences comme Brassens. Alors pourquoi l'anglais comme langue musicale ?
Naturellement. On écoute énormément de groupe en anglais. C'est ce qui sonne le mieux dans notre musique. Et puis, hormis l'évidence, il y a surtout une sonorité qui prime assez logiquement. Après on n'est pas fermé pour plus tard. On fera peut être une ou deux chanson en français.
 
Revenons sur l'album. Il a eu de bonnes critiques, assez logiquement, dans la presse. Il y a une certaine pression qui s'en dégage ?
On est assez content de lire ça. On préfère que ce soit positif que négatif. C'est toujours gratifiant. En plus de faire plaisir, ça veut dire qu'on va dans la bonne direction. On s'enflamme pas non plus, il faut qu'on garde ce plaisir tous le long. La pression, on la jette. 
 
Sur scène, pour les chanceux qui vous retrouverons au Bikini, vous êtes un tout autre animal. C'est un endroit important pour vous ?
La scène, c'est ce qu'on préfère. On a démarré par ça, et c'est l'endroit où on s'éclate le plus. Le côté animal n'est pas une tricherie. On est sincère, on se trouve, on se livre…il y a entre nous une symbiose totale. En studio, c'est plus posé. On s'y retrouve mais il y a pas cette chaleur dégagée.
 
Jeudi, les Kid Bombardos sont au Bikini. Tu connais les groupes avant vous sur scène ?
Pas du tout. On espère découvrir ça. Ce sera un bon concert évidemment, notamment avec les Yaa. On ne les connait pas mais on en a entendu parlé d'eux.
 
 
 

Quelques questions en rafale :

Quel album conseilles-tu à part le tiens ?
The Black Keys « Brothers ». L'un des meilleurs albums des 5 dernières années. Et celui qu'on a écouté le plus aussi.

Ton premier souvenir de scène ?
C'était dans une cave où il y avait un concert avec plein de groupe d'hardrock. On y a joué. J'avais 14 ans et mes frères 18 et 20 ans. On a su avec certitude ce jour là qu'on voulais faire de la scène.
 
Quelle chanson t'agace le plus ?
La dernière de Mika en français. 
 
Avec qui aimerais tu travailler ?
Avec Bill Callahan, il a une voix de Crooner de malade. 
 
Si tu étais un autre artiste, tu serais ?
Peut être Robert De Niro. J'adore tous ces films et le personnage.
 

Kid Bombardos sera jeudi pour le volume 10 des Curiosités du Bikini en compagnie notamment de Yaa et Corleone.

> Programme des Curiosités du Bikini vol 10 !

Aller plus loin…
Agenda concerts au Bikini
Présentation et plan d'accès au Bikini

A voir aussi

Yodelice en concert en janvier 2025 à Toulouse

Yodelice signe son retour avec l’annonce d’un tournée et d’une date au Bikini Toulouse le …