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En attendant de jolies noms en ce mois de janvier comme The Headbangers ou Am Ketenes Swing, le Mandala lance l'année avec une jam session ce jeudi pour avec la réception d'Alima et Mowgli.
Jeudi 9 janvier : JAM SESSION – Boeuf du mois: « Tribute to Dexter Gordon »
Le temps d’une soirée, en deux sets, le maître de cérémonie Ton-Ton Salut tisse des liens entre artistes reconnus et à découvrir, mettant en lumière les nombreuses propositions dont ils sont porteurs. Alliant soutien à l’émergence et à l’exposition de toutes les tendances jazzistiques, les jam sessions ou «boeufs» s’adressent à des musiciens amateurs ou en voie de professionnalisation, en quête de pratique scénique et de rencontres musicales, ainsi qu’à un public curieux de découvrir la bouillonnante scène toulousaine. Ce mois-ci, hommage au saxophoniste Dexter Gordon.
Vendredi 10 janvier : ALIMA
Alima a fait ses premiers pas de chanteuse au sein du groupe Monkomarok (World – Jazz) pendant 8 ans, de 2000 à 2008. De nombreux concerts en France et à l’étranger.
En 2009, elle rencontre le guitariste Lone Kent à qui elle propose une collaboration qui durera 3 ans, ils créent un duo de blues algérien, joueront abondamment dans l’hexagone et obtiendront une préselection de Bourges en 2010. En 2013 c’est en « solo » qu’Alima écrit son aventure, accompagnée de Loic Schild (batteur de Monkomarok), Antoine Paulin à la guitarre. Son projet est Folk / Rock / World. Des textes poignants, sensibles et intimes, décrivent un univers imprégné du corps et de l’âme des femmes. De vifs tableaux émouvants amenés par une voix chaleureuse dont le blues comble l’espace.
Samedi 11 janvier : MOWGLI : « Ivre dans la jungle » Jazz improvisations
Après s’être croisé régulièrement dans des formations de styles divers (Philippe Laudet Jazz Odyssée, Initiative H, Hancock en stock, Matayo, Et Hop…) et accessoirement dans leur quartier du Busca, Ferdinand Doumerc (instruments à vent) et Pierre Pollet (batterie) ont souhaité se réunir dans une formation inédite leur permettant de pleinement s’exprimer en tant qu’instrumentistes et arrangeurs.
Les deux musiciens sont très actifs sur la scène toulousaine depuis une dizaine d’années : Pierre Pollet est un batteur rare, intense, précis et créatif, aussi à l’aise dans la musique improvisée que dans le swing, le funk ou le rock. Ferdinand Doumerc a ce même appétit pour toutes les musiques, qu’il exprime au sein de divers projets reconnus, comme Pulcinella, la Face cachée des sous-bois ou encore Stabat Akish. L’idée de monter un trio s’est rapidement imposée, un effectif léger permettant plus de liberté, plus de marge de manœuvre. Bastien Andrieu (claviers), avec sa solide technique classique, son goût pour les expérimentations sonores, son sens aigu de l’improvisation et son assise rythmique implacable, est ainsi le troisième homme évident.
Mowgli voit peu à peu le jour, dans une jungle créative mêlant compositions originales bouillonantes, improvisations atmosphériques, reprises transformées. Mais comme le héros de Kipling, la musique du groupe est orpheline : la basse, autorité rassurante dans un groupe, est absente de Mowgli. Cette configuration oblige à incarner l’adage « less is more » : l’absence de basse permet de créer de nouveaux espaces de jeu, de nouvelles configurations, un nouveau rapport à l’espace sonore… Le trio mêle la spontanéité de l’improvisation à une écriture rigoureuse, tant dans les thématiques, les structures, les modes de jeu que les ambiances sonores. Mowgli cherche à créer des images fortes, loin de toute étiquette réductrice. Après plusieurs séances de répétition, la dimension narrative du groupe se fait de plus en plus jour, et elle n’occulte pas pour autant le rapport au corps, à la sauvagerie, à la spontanéité…
Bastien Andrieu, Pierre Pollet et Ferdinand Doumerc entendent faire de Mowgli une formation clairement actuelle. Ils cherchent, à travers son lyrisme, sa spontanéité, sa sonorité inédite, à pleinement célébrer l’Ici et maintenant, de manière intense et accessible.
