Match à enjeu ce vendredi entre le Stade Toulousain et Bayonne. Au Pays Basque, Toulouse doit se rassurer alors que Bayonne doit sortir du bas de tableau très rapidement. Etat des lieux.
Le Stade Jean Dauger accueille ce vendredi le Stade Toulousain et Bayonne pour une rencontre capitale pour les deux formations. Vaincues la semaines dernières, les deux équipes ont besoin de prendre rapidement des points. Pour Toulouse, éviter de décrocher du haut du classement à une semaine de la réception de Toulon et à quelques semaines de la Coupe d'Europe. Côté Aviron, il est temps de sortir des dernières places. Ainsi, les joueurs de Deylaud et Lanta éviteraient une année difficile.
Des blessés et Servat sur le banc ?
Toulouse se déplacera à Bayonne avec de nombreux blessés. Battu par l'USAP à Barcelone samedi dernier, les rouges et noirs évolueront sans Gary Botha, Vasil Kakovin, Edwin Maka et Yann David. Et peut-être sans Jauzion, Fritz et Tolofua. D'ailleurs, en raison de la pénurie de talonneurs, William Servat devrait reprendre sa licence de joueur et être sur le banc si le dossier est validé et que Tolofua déclare forfait.
Hormis les blessures, et deux défaites en cinq matches, le staff rouge et noir ne s'inquiète pas. "Le Stade Toulousain est un peu passé à côté de son match, mais il y a quand même des raisons à cela. Nous ne sommes donc pas inquiets. Par la force des choses, nous avons eu un discours qui doit permettre à l’ensemble de l’équipe de produire, dans le prochain match, un comportement différent afin que nous puissions bâtir dessus" relativise le manager toulousain sur le site du club. Mais Guy Novès tient à rassurer tout le monde: il n'y a pas de crise chez les rouges et noirs. "Nous avions déjà perdu plus gravement et il n’y avait eu ni de crise ni d’inquiétude, simplement beaucoup de travail, parce qu’on ne sait faire que ça" tranquillise t-il.
Novès : "il n’y a pas lieu de s’alarmer "
Si on notera le mauvais match de certains, comme les ailiers Huget et Clerc à la traîne, de nombreuses satisfactions sont à noter face à l'USAP : la réaction de Yannick Nyanga avec un essai frondeur et la force du pack en mêlée fermée."Contre Agen, tout le monde avait été excellent et dans le même tempo alors que face à l’USAP, il n’y a pas un joueur qui a été bon, des internationaux les plus renommé aux joueurs moins connus. Le rugby fonctionne comme cela, il ne faut pas s’affoler".
Pas d'affolement donc après seulement cinq journées de Top 14. "On est en début de saison, le Stade Toulousain a repris tard, il y eu du bouleversement dans l’effectif, il y a un certain nombre de joueurs sur lesquels on comptait qui ne sont pas là. Tout cela va se mettre en marche petit à petit, la saison est très longue, nous ne sommes qu’au mois de septembre" avoue tranquillement Guy Novès.
L'enjeu principal reste "bien sûr qu’il faut essayer de gagner quelque matchs et de rester dans ce wagon de tête pour défendre quelque chose plus tard" explique le manager du Stade, "mais il n’y a pas lieu de s’alarmer, il est normal que le Stade Toulousain ne soit pas à plein régime aujourd’hui." La remise en question n'est donc pas encore à l'ordre du jour pour les toulousains. Pour Bayonne, ça l'est un peu plus.
Engranger des points pour l'Aviron Bayonnais
Si le bilan du Stade toulousain a été terni par la journée portes ouvertes à Barcelone face à Perpignan, Bayonne est déjà dans la tourmente. Avec une seule victoire en cinq matchs, dont trois défaites consécutives, la dernière à la maison face au Racing Métro (18-25), l'Aviron se doit de relever la tête rapidement. "Ce résultat nous a profondément marqué, c'est évident" explique Julien Puricelli au site du club. "Mais il faut quelque part oublier ce match. Si on joue la tête baissée vendredi, on s'expose à une sévère correction. Les équipes que nous affrontons actuellement sont mieux structurées que nous, alors même si cette semaine est plus courte, nous continuons à travailler et à nous focaliser sur nos carences" analyse le troisième ligne bayonnais.
La suite, c'est donc Toulouse. "Tout le monde a beaucoup parlé du mauvais match de Toulouse à Barcelone samedi dernier, moi j'ai plutôt envie de parler du très bon match de Perpignan (succès 34-20)" s'est expliqué Christian Lanta, l'entraineur bayonnais." Il faut s'en inspirer. Dans la mauvaise copie que nous avons rendue, il y a quand même eu des lancements cohérents : on a su enchainer, notre défense a été solide, on sait qu'on devra être encore bien meilleur face à Toulouse. Nous aurons les mêmes problématiques que face au Racing: beaucoup de masse physique face à nous, des garçons qui prennent de la vitesse, il faudra savoir les contenir très tôt" expose le technicien de l'Aviron."On doit provoquer les choses, imposer notre jeu. On a à la fois essayé de rassurer et chasser les complexes en rappelant qu'en début de saison dernière ces mêmes joueurs avaient battu Toulouse. C'est un bon point d'ancrage" rassure Christian Lanta.
Il est temps pour l'Aviron Bayonnais d'engranger des points pour ne pas être lâcher dans la course aux qualifications. Et ne pas connaître la même saison que l'an passé. Les points à domicile sont primordiaux. Pour Toulouse, même constat. Les points manquent déjà à quelques semaines de l'Europe. Les Champions de France vont donc en terre basque pour s'imposer. Rien d'autre.