mercredi , 2 avril 2025

Stade Toulousain – Cyril Baille : « Je suis de nature à ne pas me prendre la tête »

Grand espoir du Stade Toulousain et du rugby français au poste de pilier, Cyril Baille revient sur la défaite face à Grenoble et sur le match contre Glasgow dimanche à Ernest Wallon. Il évoque aussi son parcours et son ambition au poste difficile en première ligne.
 
Il y a de ces jeunes joueurs dont on attend beaucoup. Certains se grillent en vol, d'autres prennent le temps d'apprendre, de se faire de l'expérience. C'est le cas de Cyril Baille. Agé de 21 ans, le pilier polyvalent du Stade Toulousain apprend dans l'ombre des légendes du club. Grand espoir du club et du rygby français, il revient avec nous sur le parcours du Stade cette saison, de la défaite face à Grenoble à la réception de Glasgow dimanche. Retour avec lui aussi sur son parcours et son avenir. 
 
Après une belle spirale positive, et de beaux succès, le Stade Toulousain a chuté samedi dernier à Ernest Wallon face à Grenoble (22-25). Quel est ton sentiment à la suite de ce mauvais résultat ?
C'est difficile de se remettre d'un tel match. Face à Grenoble, la rencontre s'est jouée sur quelques détails, quelques points au pied et quelques pénalités ratées. Ce n'est pas évident de remporter un match quand la réussite fait défaut et qu'en face, ils possèdent les opportunités et le réalisme qui faut. Mais quand on perd, on essaye de suite d'aller de l'avant. Personnellement,c’est encore plus dur de ne pas pouvoir aider l’équipe dans ces moments là. On se dit qu’on pourra donner plus la prochaine fois.
 
D'ailleurs comment est l'état d'esprit du groupe ?
On est toujours un peu embêté quand on perd un match. Surtout à domicile. On a l'impression de ne pas pouvoir se relever. Mais on va de l'avant, on regarde les choses qui nous ont manquées et on passe à la suite. On s'est déjà sorti d'une mauvaise situation en début de saison. On va travailler pour faire la même chose et retrouver la victoire. Tu sais, les critiques négatives, on passe au-dessus. Il y en a toujours eu et il y en aura toujours.
 
Comment expliques-tu que le Stade toulousain  souffle le chaud et le froid cette saison ?
Il y a eu une mauvaise passe. On est rentré dans une spirale négative où le jeu et la réussite nous faisaient défaut. Mais on a continué à travailler sans jamais s'apitoyer et on a retrouvé la victoire par la suite. Le sport est fait de ces phases plus ou moins bonnes, c’est normal.
 
En début de saison, toi le pilier de formation, on t'a vu évoluer au poste de talonneur. Cela a t il été difficile de prendre cette nouvelle responsabilité ?
Ça demande une certaine polyvalence. Le staff avait besoin de moi à ce poste, alors j'ai été heureux de dépanner. Je suis là pour aider le club en cas de pépin. Pendant l'été, j'ai touché un peu au talon pour voir, ça m'a plu mais je reste quand même plus à l'aise comme pilier gauche. J'ai bien aimé surtout rendre service à l'équipe dans un poste important et à haute responsabilité. Mais je suis un pilier gauche et j'ai la chance de pouvoir retrouver ce poste pour Glasgow (NDRL : Cyril Baille est dans le groupe toulousain pour la réception de Glasgow).
 
En parlant de Glasgow que vous recevez dimanche, quels sont les points forts des écossais ?
Le plus gros point fort ; c'est presque l'équipe d'Ecosse. Une équipe unie et qui joue au niveau international ensemble. Ils ont déjà gagné leurs deux premiers matchs de Coupe d'Europe et de belle manière. Ils sont très sérieux et très sereins dans la compétition. On a affaire à deux rencontres de haute intensité. Surtout devant. Ils possèdent une grosse conquête, un peu comme toutes les équipes en Coupe d'Europe d'ailleurs. Il faudra respecter le plan de jeu et aller de l'avant dimanche pour les dérouter.
 
Parlons un peu de toi. Comment as tu découvert le rugby ?
J'ai commencé d'abord par le foot à l'âge de 6-7 ans jusqu'à mes 12 ans. Ensuite, j'ai essayé le rugby car j'avais des amis qui y jouaient au collège. Ça m'a plu, et venant d'une famille de rugbymen, j'ai continué. J'y ai vraiment trouvé quelque chose de fort dans le jeu et l'ambiance.
 
Puis c'est l'arrivée au Stade Toulousain ?
Oui, je suis arrivé au Stade toulousain en 2009-2010 comme cadet deuxième année. Quand on m'a proposé de venir, je n'ai pas hésité un seul instant. C'est un club de prestige où quand tu portes le maillot, ces couleurs rouges et noires, tu as envie de te donner deux fois plus. C'est un club qui me faisait aussi rêver petit. Le Stade c'est quelque chose d'unique.
 
En dehors du rugby, tu t'occupes à quoi ?
Le rugby me prend énormément de temps. On a qu'un ou deux jours de repos pour se ressourcer entre les entrainements de la semaine et les matchs le week-end. Donc tu prends le temps de faire des choses qui te tiennent le plus à cœur. Moi, je reste en famille, avec ma compagne et mes deux chiens (rires). Je fais des choses assez classiques dans le peu de temps qu'on a.
 
Ton parcours est très rapide. On parle de toi un peu partout comme un espoir au poste de pilier. Ce sont des choses que t'écoutes attentivement ou tu te concentres sur ton boulot ?
Je suis de nature à ne pas me prendre la tête. Je n'ai que 21 ans, je dois encore apprendre des autres c'est un fait. J'ai beaucoup à apprendre. Je dois m'améliorer au contact des autres. Donc les compliments font plaisir, mais je passe vraiment au-dessus. Le poste où je joue est très difficile, il ne faut pas brûler les étapes. Donc j'apprends en regardant et au contact de mes coéquipiers au Stade.
 
Pour toi les qualités d'un pilier sont ?
Il faut être bon en mêlée et apporter dans le jeu. Dans le rugby moderne, il faut se déplacer énormément. Après une phase de mêlée, il faut être capable d'étre disponible dans le jeu. C'est un poste de plus en plus difficile, que ce soit dans le secteur de la mêlée ou dans le jeu.
 
Questions en rafale :
 Dans l'équipe qui est le plus chambreur ? Le plus drôle ? Le plus séducteur ?
Le plus chambreur, je dirais Imanol ( Harinordoquy). Le plus drôle, c'est Jo Tekori. Et pour le plus séducteur, pour ne pas me fâcher, je vais utiliser un joker.
 
L'équipe de rugby qui te fait rêver ?
Le stade Toulousain.
 
Ton meilleur souvenir de match ?
C'est celui contre le Stade Français. Je n'ai pas été très performant, mais c'était mon premier match avec la Une. Donc un grand souvenir.
 
Ton sportif préféré ?
Thierry Dusautoir. Il est un joueur de classe. Il dégage de l'assurance dans tout ce qu'il fait. On n'a jamais l'impression qu'il faiblit. C'est l'exemple à suivre.
 
Ton geste de superstition avant une rencontre ?
Je pense à ma famille.
 
De la musique avant une rencontre ?
Oui, mais pas une en particulier. Ça dépend du moment, de l'envie.
 
Quel est ton pronostic pour la rencontre ?
Je suis pas du style à donner des pronos mais on va gagner cette rencontre face aux écossais.
 
 
Crédit photo : Pierre-Selim (Top 14 — 14 septembre 2013, Stade Ernest-Wallon. Rencontre opposant : Toulouse — Biarritz) 
 

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