"La taupe", film unanimement salué par la critique débarque aujourd'hui dans les cinémas. Le monde de l'espionnage est retransmis à l'écran avec un réalisme saisissant, bien loin des aventures de James Bond.
Entre l'ambiance guerre froide et suspicion, "La taupe" joue avec les craintes du spectateur sur un rythme lent totalement maitrisé par le réalisateur Thomas Alfredson. 1973, les deux blocs se livrent une guerre de contre-espionnage, George Smiley écarté du MI6, service de renseignement britannique, est réengagé secrètement pour découvrir l'identité d'un agent double soviétique. Épaulé par le jeune agent Peter Guillam, Smiley tente de débusquer la taupe, mais il est bientôt rattrapé par son passé. Suspense, tension et paranoïa rythment l'atmosphère angoissante du film. Gary Oldman excelle dans le rôle d'un espion calme, réfléchi, esseulé et dangereux. Les costumes et les décors amplifient le réalisme de cette immersion dans la guerre-froide et le contre-espionnage. Adaptation du best-seller de John le Carré, le film puise sa crédibilité dans le passé de l'auteur du roman qui fût espion pour le MI6 durant les années 1950. Nominé à 3 reprises aux Oscars dans les catégories, meilleur scénario adapté, meilleure musique et meilleur acteur pour Gary oldman, le film s'annonce déjà comme l'un des chefs d'œuvre du film d'espionnage.