Toulouseblog.fr Agenda de l'actualité culturelle et sportive sur Toulouse et sa région
Mercredi, sur la scène du Port, le public toulousain prenait place pour la première soirée, plutôt contrastée, du Weekend des Curiosités en compagnie notamment de Placebo.
A vrai dire, la première soirée du Weekend des Curiosités n'était pas la plus attendue de notre côté. On préférera découvrir Mac Demarco, Husbands, Black Yaya ou encore Superpoze et Las Aves. Placebo n'est certainement pas une Curiosité, mais fait bien parti de cette programmation 2015. Malgré tout, on s'y déplace. Pas à reculons mais sans attente particulière. Pas que Placebo soit un mauvais groupe en soit, mais un groupe vieillissant n'ayant depuis un bout de temps sorti un album à la hauteur de leurs débuts. A eux de nous surprendre !
Là, notre surprise est de mise ! Tout d'abord, l'endroit. La scène du Port. Les derniers rayons de soleil de la journée égayent l'arrivée sur scène du premier groupe. I Me Mine. Les toulousains ont la lourde tâche d'ouvrir cinq jours de concerts. Et, ils le font plutôt bien. Sauvage, propre, scéniquement au top, les compères s'amusent. Proposent au public de découvrir leur rock de la meilleure des façons. De là à dire qu'on attend beaucoup d'eux par la suite serait exagéré, mais I Me Mine est réellement un groupe à suivre.
I Me Mine fait place à Electro Octopus Orchestra. Le duo français remplace au dernier moment Triggerfinger. Le set du groupe est costaud. Puissant. Force et rage dans une batterie qui cogne dure et une guitare au riff affolant. Une sensation de dernière minute qui nous fait très vite oublier la tristesse de ne pas voir Triggerfinger, bloqué en Belgique par les aléas des technologies. On continuera certainement à suivre Electro Octopus Orchestra jusqu'à Garorock.
La soirée est tombée. Le public bourdonne dans l'attente du groupe phare de la soirée. Du groupe le plus connu de ce Weekend. Placebo arrive sur scène, et direct, envoie la sauce !Statistique, la Bande à Molko fait le job avec une energie que seul eux peuvent transmettre. Les nouveaux sons ne transportent pas le public…jusqu'à l'arrivée de Meds puis de The Special K. Placebo ne convainc pas forcement dans certains de ses nouveaux sons mais rappelle bien que Brian Molko &co ont marqué la fin des années 90 et le début des années 2000. Un retour vers le futur jouissif !
Quand on y réfléchit vraiment, cela est un peu ridicule. Les préjugés. Les fausses attentes. Se laisser surprendre par un artiste, par son cheminement artistique, qu'on aime ou pas,est une gageure que peu de chose dans la vie promet. La musique permet cela. Le temps d'un concert, faire table rase de tout. Laisser son quotidien de côté pour y goûter un autre ! Placebo a ouvert le Festival parfaitement. Mais au vu du reste, laisse présager des lendemains enivrant avec d'autres groupes. D'autres artistes. Et à nous de ne plus se focaliser outrageusement sur les attentes, et juste se laisser porter. Juste se laisser porter.
