En plein forme, Damien Kabengele revient sur le début de saison du Fénix Toulouse Handball, la défaite face à Sélestat, et les déplacements à Nantes (samedi) et Chambéry (mercredi) : Rencontre.
Fini la galère de l'an dernier, le travail semble payer. Pour autant, la défaite à domicile contre Sélestat trotte dans les têtes et les déplacements consécutifs à Nantes puis Chambéry en trois jours n'arrangent rien. En cette première partie de championnat, Damien Kabengele a pris une nouvelle carrure sur le terrain. Plus présent, plus fort mentalement, et physiquement , et plus déterminé. Même s'il ne le concède pas, trop humble pour ça, l'homme a changé en un an. Pour revenir sur ce début de saison, rien de mieux qu'un des joueurs en forme du Fénix Toulouse Handball.
Tout d'abord comment te sens-tu cette saison ? Tu sembles avoir retrouvé tes qualités physiques ? Ta percussion ?
C'est le physique en fait. L'an dernier, en octobre, je me suis gravement blessé, et ça m'a mis dans les chaussettes. En plus quand je me blesse, je fais ça bien. Je suis resté immobilisé pendant deux mois. C'est un peu catastrophique pour moi car j'ai tendance à perdre de la masse musculaire. Du coup, j'aurais du reprendre plus tard. Mais, vu le contexte de l'équipe, je suis revenu trop tôt. C'était compliqué et à la fin je me suis, en mai, refait une petite déchirure. Dans la continuité d'une saison galère. Du coup, j'ai eu le temps de me préparer depuis juin, tout le long de l'été plus la prépa. Au final, j'ai pu récupérer mon physique et on le ressent sur le terrain. Je suis bien, en clair !
Tu sembles surtout avoir pris un impact plus fort dans le jeu cette saison, non ?
Le travail se ressent. Le travail paye en sport, il y a pas à chipoter. Peut être qu'on n'est pas payé au mérite mais si on fournit du travail, on aura un résultat dans un sens ou dans un autre. En plus, tu parles d'impact, or, comme je me sens mieux physiquement, je m'énerve moins vite, voire pas du tout. Moins agacé, voir pas du tout. Car je sais que je peux répondre du tac o tac. Je suis content du travail fourni, mais il faudra continuer.
Revenons sur la défaite contre Sélestat à domicile. D'après toi, cela gâche un bon début de saison ?
Un bon début de saison, oui et non ! On perd contre Sélestat à domicile, je trouve que c'est plus que rageant. A la limite, si on perd à l'extérieur, on peut l'accepter. On se construit, les équipes contre nous veulent nous taper dessus. C'est la logique des choses. Mais seulement à l'extérieur. A domicile, on doit remettre les choses dans le contexte. Quand on veut construire quelque chose, avoir une marque de fabrique, cela passe par la case domicile. On doit avoir un impact dans la salle, jouer d'une certaine façon pour se mettre en sécurité. Là, contre Sélestat, on l'a abordé comme si on jouait à l'extérieur. Comme si on ne devait pas leur marcher dessus, dans le bon sens du terme. Cette année, on a un effectif qui nous permet de tourner, on aurait du se servir de ça pour les exténuer. On s'est installé dans un faux rythme. Eux, ils sont restés dans le match. Nous, on s'est créé de l'incertitude. D'où un début de saison mitigé.
Mitigé malgré un bon mois d'octobre quand même. Tu ressens ce mieux ?
Bien sur. J'ai vécu une année à Toulouse difficile. Là, on joue bien, mais il manque encore quelque chose. Cela ne peut pas être pire que l'an passé.
Y-a-t-il eu une prise de conscience dans l'équipe ?
Je sais pas. Je me focalise sur moi. Je suis un joueur dans un collectif mais je me concentre sur moi. J'échange peu sur l'extra sportif. Je veux parler sur le terrain. Et que du terrain. Si t'as pris conscience du projet, ça c'est ton problème. Tant mieux. Je crois qu'avec plus de joueurs de talent et d'expérience, cela nous permet de pouvoir jouer moins, mais avec plus d'intensité. Cela donne un certain résultat au final.
En trois jours, deux matchs difficiles à l'extérieur, dont Nantes. Quelques mots sur cette première équipe ?
On s'est bien fait éclater l'an dernier. En plus, cela serait très positif de gagner ce match. Du moins en ayant au moins avancé. Il ne faut pas rester dans la dynamique de Sélestat. A titre personnel, je vais essayer une ou deux pertes de balles de moins, marquer un ou deux buts de plus que lors du dernier match. Et, avoir une entrée plus percutante au moment où l’entraîneur comptera sur moi. Si chaque joueur est concentré sur ce qui doit faire, on sortira de là fiers, dégoûtés si défaite il y a . Mais en se disant qu'on a quand même avancé. Il y a moyen de gagner à l'extérieur.
Deux jours plus tard, déplacement à Chambéry. Un calendrier un peu difficile en cette période ?
Après, ça fait partie du jeu. Si on avait été de réels joueurs, on aurait gagné contre Sélestat pour débloquer des points avant ces deux matchs. C'est la vie d'une équipe d'avoir des matchs difficiles d'affilés. J'espère qu'on pourra construire dans ces déplacements. Là, on se frotte contre des équipes de haut de tableau. Nantes a tout compris à domicile. Elle ne lâche pas de points comme ça. Et, Chambéry, même si ils ne gagnent pas le championnat, cette place de deuxième, ils l'ont et ne vont pas la lâcher.
Tu es sportif pour ce genre de match en résumé.
Tout à fait. J'aime ce genre de défis. Moi, je préférerais jouer tout les trois jours que m'entraîner une semaine en attendant une nouvelle rencontre. Surtout dans la semaine suivante d'une défaite. Cela te permettrait de ne pas y penser. Ne pas tergiverser. Et donc, se focaliser sur la suite. Tu restes dans le rythme de la compétition. C'est vrai que j'aime bien ce rythme. Si, j'avais le choix, je jouerais tout les trois jours. Ça fatigue pas plus que ça, car si tu joues tous les trois jours, tu t’entraînes moins, et t’encaisse plus facilement les déplacements comme ceux qui arrivent.
La note positive est l'élection de Daouda Karaboué comme joueur du mois d'octobre. Cela a fait du bien à l'équipe ? Tu es proche de Daouda, comment as tu pris la nouvelle ?
Je suis particulièrement fier pour lui. Même si j'estime qu'il m'a volé mon titre ! Je plaisante ! Je suis content pour lui. Il travaille. Il a 35 ans. Et à 35 ans, venir dans une équipe comme Toulouse après de grands clubs, c'est un sacré challenge. Il est parti de haut pour trouver une nouvelle équipe pour repartir. En plus de ça, il a travaillé pendant un an. Le travail paye à un moment. Mais si ce n'est qu'un titre de joueur du mois, c'est bien pour lui. Et pour nous. On parle enfin de Toulouse avec ce titre. C'est la preuve qu'on a un certain standing dans les cages. Et, que la défense marche bien. Ce fut un bon mois d'octobre. Tu trouves pas ?
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