Avant la réception de Dunkerque, l'ailier gauche international tunisien, Anouar Ayed revient sur la défaite à Saint Raphaël, le match de ce soir, le début de saison du Fénix Toulouse Handball mais aussi sur sa carrière internationale.
Ce mercredi, Le Fénix Toulouse Handball reçoit Dunkerque au Palais des Sports. Face à une équipe invaincue depuis 7 matchs de championnats, les toulousains devront être rigoureux. L'occasion de revenir sur les derniers matchs du club avec le meilleur buteur du club et du championnat, Anouard Ayed. L'ailier international tunisien évoque aussi sa carrière internationale et les JO de Londres en 2012.
Avant de parler du match de ce mercredi , revenons sur la défaite contre Saint-Raphaël. Qu'est ce qui a manqué à Toulouse à part ce petit but d'écart ?
On se devait de relever la tête à Saint Raphaël. On a pris le match par le bon bout mais on a échoué à quelques détails, notamment en fin de match. Ils ont des joueurs d'expérience qui peuvent faire la différence. On n'a pas su, de notre côté, les éliminer quand il le fallait. Nous avons péché dans notre qualité en fin de match. Il y a eu surtout beaucoup trop de précipitation. On est passé de 29-29 à 31 -29. On n'a pas su marquer les buts nécessaires. Mais on peut retirer des choses positives de ce déplacement. Pour une équipe en construction, mener à Saint Raphaël est une bonne chose.
Ce fut quand même un excellent match de la part de Toulouse…
On a su les faire douter dès le départ même s'ils sont revenus au score. On a pris beaucoup de buts, et ils ont pris le dessus en fin de rencontre. On se base sur la défense, c'est notre point fort. Dans ce secteur, on a fait trop de fautes dans les dernières minutes.
Est ce que le scénario à rebondissements à Billère a joué sur le physique ?
On a péché aussi contre Billère, mais pas physiquement. On y était. Mais on n'arrive toujours pas à gagner dans les 5 dernières minutes. On doit les éliminer tôt dans la partie. En plus, c'était la Coupe de France, une compétition où on aurait pu aller loin. Jusqu'en finale, avec le peu de matchs qu'il y a jusque là. Maintenant, on aura un avantage face à nos équipes concurrentes . Il y aura des week-ends de récupérations, des week-ends libres pour mieux se concentrer sur le championnat.
Ce mercredi, Toulouse reçoit Dunkerque au Palais des Sports. C'est un match à enjeu pour toi…
C'est le même type de match que contre Saint Raphaël ou encore Cesson. C'est un concurrent direct. Gagner ce match confirmerait une place dans les 5 premiers. On se méfie de Dunkerque. Ils ont gagné presque tous leurs derniers matchs en championnat. C'est l'équipe en très grande forme du moment. Ils ont des joueurs d'expérience à tous les postes.
Quelle sera la clé ?
Il faudra mettre la pression d'entrée, dicter le tempo, comme contre Cesson. Et, essayer de prendre nos distances rapidement. De notre côté, il faudra bien défendre. Être physique sur l'homme. C'est notre force cette saison. On n'est pas très bon en attaque placée, donc notre salut passera par notre défense.
On arrive à la fin de la phase aller. Quel est ton bilan de cette première partie de saison ?
Ce sera un bilan positif si on gagne face à Dunkerque. Ce serait bien d'entamer la trêve avec une 5ème voire même une 6ème place. On a fait le plus dur, on a su gagner quand il fallait. Et notamment des matchs importants. On a aussi construit quelque chose pour faire partie des 5 premiers du championnat. On passe un certain cap dans nos têtes. Tu sais, quand tu joues plusieurs saisons à regarder derrière, la tête ne suit plus. Maintenant, on va de l'avant.
Personnellement, tu as connu une bonne première partie par rapport aux autres saisons ?
J'ai toujours un coup de moins bien. L'an dernier, c'était en début de saison. C'est dans la tête surtout. En ce moment, je ne suis pas très bien dans la tête ce qui se concrétise par une baisse de forme derrière. Même si physiquement je suis très bien. J'ai fourni beaucoup d'investissement, je ne m'inquiète pas. Je vais vite revenir. Mais, c'est vrai que là, je ne suis pas très bien dans la tête.
Pendant la trêve, alors que l'Equipe de France part pour les Championnat d'Europe, tu pars avec la Tunisie pour la Coupe d'Afrique des Nations. Quelques mots sur la compétition ?
Oui, ça va faire du bien. On a un groupe assez facile dans cette CAN. Après, il y a l'Egypte et puis l'Algérie. Avec l'Egypte, on se dispute à chaque compétition le titre. Mais cette année, il y a l'Algérie. Ils n'étaient pas bien depuis un moment, mais ce sont de vrais challengers. Il y a surtout une place pour les JO à la clé. On s'échange la place avec l'Egypte, j'espère que ce sera nous cette fois-ci.
La sélection a quelque chose d'important pour toi…
Oui, ça casse la logique du club. C'est une respiration dans une saison. En ce moment, j'en ai besoin. J'espère vraiment finir ma carrière en sélection aux JO au plus tard. Si le physique suit, ce sera un soulagement mental. Je changerais pour autre chose de neuf. Enchaîner tous les ans reste un peu difficile.
Qu'est ce que je peux te souhaiter pour la fin d'année et le début de la nouvelle ?
Le meilleur. Remporter la CAN et finir ma carrière internationale aux JO. Avec Toulouse, on peut encore gagner quelque chose…à commencer par Dunkerque.