vendredi , 19 avril 2024

Interview : Lord Esperanza tombe le masque dans « Drapeau blanc »

A seulement 22 ans, Lord Esperanza possède déjà une belle carrière musicale avec plusieurs projets. Plusieurs projets qui l’amène doucement mais surement vers un premier album « Drapeau Blanc ». Le Lord laisse de côté l’ego-trip pour se livrer à coeur ouvert dans un très touchant premier opus. Il le défendra sur la scène du Bikini ce samedi 1er juin pour notre plus grand plaisir. Rencontre avec un artiste qui laisse tomber le masque pour notre plus grand plaisir !

Ton album vient de sortir. Dans quel état d’esprit es-tu ?
J’ai été très pressé qu’il sorte ! J’attendais avec impatience la réaction des gens et voir le retour de tous, et si ils ont aimés mes morceaux. La sortie du clip a aidé à me soulager aussi un peu avant. Les commentaires y étaient bienveillants. Il y a une émulsion avec de nouvelles personnes qui n’étaient pas là il y a un an.

Samedi 1er juin, tu seras sur la scène du Bikini pour le Weekend des Curiosités. Qu’évoque la scène pour toi ?
C’est un grand moment pour moi. Naturellement, c’est pas une aventure perso, c’est un lien avec le public. Ça me permet de prouver des choses à moi même. Sur scène, dans ma musique, en général d’ailleurs, je donne beaucoup, je reste quelqu’un de généreux. Sur scène, j’essaye d’être à fond tout le temps. C’est ma mentalité, je ne sais pas faire les choses à moitié, quand je me donne, je me donne totalement. Ce projet est une tellement belle aventure humaine que je ne peux pas faire ça à 50%.

Avant d’évoquer ton premier album, parlons de toi. Comment es tu entré dans la musique ?
Par mes parents principalement, qui m’ont donné une belle culture de la musique mais aussi du théâtre et de la littérature. Et je me suis après fait par mes recherches, j’ai besoin d’être dans la découverte constante. La connaissance est la chose qui m’inspire le plus. Même s’il y a d’autres formes d’inspiration, je prend tout ce que je peux saisir.

Revenons à ce premier album après plusieurs EP et à seulement 22 ans. A l’écoute, on sent que tu fais tomber le masque, on est plus proche de Théodore que de Lord Esperanza !
Pour la plupart des chansons, c’est Théodore. J’ai fait tomber des trucs, je ne cache plus rien. Les rencontres, mon évolution, c’est plus proche de ce que je suis et j’ai envie de donner ça aux gens, me donner à cœur ouvert. Tu sais, on est plus facilement touché quand c ‘est vrai !

Pourquoi avoir gardé le pseudo Lord que t’avais d’ailleurs rajouté plus tard ?
Après Lord, c’est un vieux truc quand j’étais un petit con arrogant avec une musique encore plus proche de l’ Ego Trip. Il en reste encore mais j’ai su avancer . Je ne peux pas renier tout mon passé. Il est là, je l’assume. Mais en même temps je n’ai jamais été autant moi-même.

Comment décrirais-tu finalement ton premier album « Drapeau Blanc » ?
Comme je te le disais, je suis moi à 100%, c’est le vrai reflet de mon âme. On y voit mes courants, mes projections, une vraie illustration de mes combats tumultueux. Et une synthèse de toute ma musique. Tout cela est aussi assumé dans mon nom : Lord Esperanza : A la fois colérique et à fleur de peau! J’ai toujours aimé les deux facettes de mon identité. Je n’ai réellement pas envie de faire qu’un type de chanson.

Dans cet album, il y a des chansons assez touchantes, comme Chateau de Sable, où tu évoques la relation père-fils. Tu avais besoin d’évoquer ce suejt ?
C’est une thématique importante la relation père-fils. Cette chanson fut très compliquée car elle m’a pris beaucoup d’énergie. Je suis sorti du studio avec un trop plein d’émotions. Une intensité tellement folle ! La chanson explique bien tout ce que j’ai pu prendre sur le dos, mais je m’en suis libéré.

Il y a aussi la chanson « Comme ça ». Tu y évoques le fait d’être une star, de pouvoir être déconnecté du vrai monde… As-tu peur de perdre pied ?
C’est une grosse inquiétude chez moi. Une remise en question permanente et j’avais besoin d’en parler en chanson. De transposer mon stress sur de la musique. J’ai de la chance d’être entouré de bonnes personnes capables de me remettre sur le bon chemin s’il le faut.Si je déconne, ils seront là! J’ai ce besoin d’être toujours remis en question, cela m’aide artistiquement mais aussi en tant qu’être humain.

Tu as sorti un nouveau clip, « Autre verre », aussi sur la relation avec l’amitié. Que représente l’amitié pour toi ?
C’est un socle, c’est fait de beauté et de trahison. Mais aussi de moments de vie avec des gens qui se croisent et des choses qui se délient. C’est une sorte d’exutoire, car j’ai toujours pris l’habitude d’en parler.

Comment se passe le processus créatif chez toi ?
Parfois le texte, parfois les thématiques, cela dépend de beaucoup de choses…il n’y a rien de préconçu. J’échange beaucoup avec les gens, j’observe, je suis une éponge donc je me nourris de tout et de chacun. Je peux aussi bien écrire dans le métro qu’ailleurs tant que je suis porté par l’inspiration ou par une instru.

Est-ce qu’il y a des thématiques plus difficiles à évoquer que d’autres ?
Je n’ai pas le souvenir qu’une thématique m’ait empêché d’écrire un morceau. Je mets souvent les choses en romance tout en restant proche de la réalité. Pour mon story telling, j’aurais juste besoin de m’imprégner des choses avant de les écrire. Mais, je ne vois rien qui m’empêche d’écrire sur tel ou tel sujet.

Coté musical, quelles sont tes inspirations ?
Cela va de Mozart à Amy Winehouse en passant par Sexxion D’assaut ou encore Orelsan. Mais aussi le jazz ou encore le reggae. Encore une fois, je m’inspire de tout ce que je peux. En ce moment, j’ai deux artistes sur mon label Paramour que j’aime beaucoup et aussi une artiste espagnole, Rosalia. J’adore ce qu’elle fait !

Pourquoi un label et pourquoi avoir choisi le nom Paramour ?
Je voulais être dans la transmission aussi. Le nom Paramour est l’image de ce qui nous lie tous, de cette énergie de ce flux qui nous relie. Il était important de mettre en lumière des artistes. Je le dois à Flavien, qui, quand il m’a enregistré à 17 ans, m’a dit que ce qu’il faisait pour moi il faudra le faire pour les autres aussi !

Pour finir, quelle est la suite dans les prochains mois ?
Là, il va y avoir beaucoup de concerts avec la volonté d’écrire de nouvelles chansons. Et j’espère aussi pouvoir écrire pour les autres, mettre mon talent dans la musique des autres.

Infos et réservations : www.leweekenddescuriosites.com

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