Son incroyable précocité, son hypocondrie, sa singulière virtuosité, son retrait de la scène à trente-deux ans, sa mort prématurée à cinquante : chaque élément pioché dans la vie de Glenn Gould concourt à renforcer le mythe de cet original devenu l’un des plus grands artistes du XX^e siècle. L’histoire retient le destin hors du commun d’un pianiste génial mais seul, d’un musicien pour qui chaque concert est une part de souffrance, rongé par l’exigence obsessionnelle à réinventer, sans relâche, la musique, et notamment l’oeuvre de Bach. « À quoi bon jouer une oeuvre de Bach, si elle a déjà été jouée comme ça ? », répétait Glenn Gould. Une plongée dans l’intimité du pianiste, et notamment dans son rapport à la mère, étouffante, guidée par la sensibilité du metteur en scène Ivan Calbérac.