dimanche , 6 avril 2025

Toulouse – Interview avec Olivia de The Do

Avec un formidable troisième album, The Do continue de marquer le paysage musicale avec une pop envoutante. Rencontre avec Olivia Merilahti avant leur passage à Toulouse dimanche soir.
 
Le duo indie pop franco-finlandais The Dø revient après trois ans de silence ! Olivia Merilahti et Dan Levy, se sont construit une solide réputation avec deux excellents premiers albums, A Mouthful (2008) et Both Ways Opens Jaws (2011). Puissant, intense, conquérant, le nouveau Shake Shook Shaken, c’est l’odyssée très spéciale de The Dø. Olivia et Dan ont toujours privilégié la prise de risque au confort et au compromis ; avec ce troisième album, le duo s’offre un changement radical : celui d’un virage futuriste porté par une pop électronique synthétique, dansante et envoutante. Rencontre avec Olivia avant leur passage à Toulouse.
 
Tout d'abord, dans quel état d'esprit êtes-vous pour cette nouvelle tournée ?
On est très content. C'est le début en même temps. On est en pleine découverte du public avec ce troisième album. Puis, on revient de cinq dates européennes, en Allemagne et à Londres, on est donc gonflé à bloc.
 
Dimanche, vous êtes sur la scène du Bikini. Que représente la date toulousaine pour vous ?
C'est un endroit qu’on est content de retrouver à chaque fois. On a de très bons souvenirs et on ne peut pas refuser la côte de bœuf du patron (rires). Le Bikini nous accueille depuis notre première tournée, c'est un endroit rempli de souvenirs et dont est heureux de retrouver dimanche.
 
La scène est un moment particulier. Quelles différences avec le studio ?
C'est pas tout à fait le même métier. La scène est un moment de partage où on est directement remercié. En studio, on est très seul, on passe des mois et des mois à chercher un son. C'est tellement mieux de partager des choses qu'on a mijotées dans son coin. Les choses qu'on avait au fond. La scène c’est le cœur du métier.
 
A titre personnel, comment as-tu découvert la musique ?
Chez moi, il y avait toujours de la musique. C'était toujours un peu là. Je suis donc très sensible depuis l'enfance à ce monde-là. Ma mère me chantait des choses assez jolies quand j'étais petite. Après j'ai très vite commencé la musique dès l'âge de 9 ans avec du violoncelle puis la guitare. Mais ce qui me faisait vraiment vibrer était le chant. J'adorais chanter. Mais je gardais cela secret jusqu'au moment où ce fut trop fort et que mon envie de chanter devienne une nécessité. Après j'ai toujours écris mais je vois mal ce que j'aurais pu faire comme autre métier.
 
Comment c'est passé la création de ce nouvel et troisième album du groupe ?
Il y a eu une première étape à distance. On s'envoyait des maquettes, on échangeait des compos, des mélodies, des rythmiques…voilà comment on a construit une première base. Puis, on est parti enregistrer l'album dans un studio en Normandie. Sur celui là, on voulait quelque chose de plus spontané, avant on réfléchissait trop. Sans regretter ce qu'on a fait avant, on trouve qu'il vaut mieux être concis et capter l'essence même des chansons sans trop en rajouter. Cela fait donc des séances de travail très intense. On garde aussi dans notre nouvelle façon de travailler une émotion première intacte. C'est souvent cet instant là qui est le plus magique.
 
C'est un album plus électronique que les précédents. Vous avez banni les instruments acoustiques. Pourquoi ?
On avait quelque chose à l'oreille, un espace sonore plus synthétique, une humanité plus froide grâce aux instruments virtuels. On voulait explorer toutes les possibilités de la boite en étant plus minimaliste. On avait tellement exploité les instruments acoustiques précédemment qu'on voulait quelque chose pour aller plus loin. Suivre aussi notre intuition. Après il en reste quelques-uns quand même.
 
Ton travail sur la voix est hyper intéressant sur l’album. Comment la travailles-tu ?
Je cherche toujours quelque chose de nouveau. Je suis plus calme que sur les précédents albums. Après, c 'est un travail constant. C'est un peu un truc que je laisse comme ça. Je la travaille souvent pour la maintenir en bonne santé. Elle a surtout évolué grâce à la scène et au fil des tournées.
 
Quel regard portes-tu sur le parcours du groupe depuis six ans et trois albums ?
Je suis plutot contente du parcours. Il y a un truc avec Dan, c'est qu'on regarde toujours vers l'avenir. Mais on reste fier que des gens continuent à nous suivre depuis les débuts malgré les changements. De voir toujours des gens émerveillés par ce qu’on fait. C'est que du positif pour nous.
 
En tant qu’un des trucs groupes majeures de la scène actuelle, as-tu des coups de cœur dernièrement ?
Des coups de cœur, oui toujours. Actuellement, j'écoute pas mal de Hip Hop américain. En France, je suis très fan de Christine and The Queens. Elle est tellement bien, aussi intelligente que talentueuse. C'est hyper positif pour la musique que de voir des gens suivre des artistes aussi innovants. Il y a aussi la Femme et son coté retro mais tellement frais et nouveau.
 
Tu parles de groupe qui chante en français. L'idée de chanter en français est envisageable ?
Un jour ça arrivera. Je pense que ce sera plutôt un défi qu'un véritable projet artistique. Car notre langue commune reste l'anglais.
 
Dernière question : que penses-tu de The Do ?
Je pense qu’on aurait bien besoin de repos (rires).
 
 
The DO + Sage
Dimanche 9 novembre à 20h au Bikini
Réservations : www.lebikini.com

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