Première partie : Nicolas Lafourest / Forêt (guitare solo)
Guitariste autodidacte, Nicolas Lafourest est un musicien à la pratique instrumentale singulière et instinctive, à l’énergie brute, âpre et impulsive. Un mode de jeu intime et direct où les intentions oscillent entre atmosphères sentimentales, déconstructions expérimentales et rengaines no-wave. Motifs répétitifs, bruitistes, mélodiques mêlant sans cesse tension et fragilité, douceur et rugosité. Nicolas Lafourest mène actuellement les projets suivants : the And (en duo avec GW SOK), Cannibales et vahinés (Gw Sok, MDemereau, F Duscombs), Chunky Charcoal (Barrier, Bonnemaison-fitte), Coddiwomple (Olivier Mellano, GW Sok), Ostaar Klaké (Demereau, Nastorg, Ferrand, Duscombs ).

Winter Family définit sa musique comme de la « funeral pop » ou de la « weird wave », étiquettes permettant surtout de mettre en lumière le caractère dense, saturé et obsessionnel de leur travail. Concrètement, les compositions de Xavier sont essentiellement basées sur sa pratique de l’harmonium,du philicorda, du piano, des grandes orgues et du field recordings. Le mélange de folk hypnotique et de drones qui en résulte entre en résonance avec la batterie et les machines de Ruth. La voix profonde et les textes incarnés de cette dernière marquent une rupture définitive avec toute forme de production musicale actuelle. Xavier et Ruth écrivent leur nouvel album South From Here alors qu’ils vivent dans le Sud de Brooklyn où ils jouent de la musique et travaillent comme déménageurs. Leurs inspirations sont multiples, parfois inattendues : le quartier Haïtien de New York où ils résident, la musique de l’orchestre de Pierre Carré, les arrangements de Johnny Arthey, les voix amplifiées des foires et des couloirs du métro…Ils enregistrent finalement l’album à Tel-Aviv et Paris pendant 2 ans. Le résultat est un mélange de pessimisme et d’acceptation qu’ils résument par ces mots : «Life is Beautiful»  !
« Murmurées en anglais ou en hébreu, tracassées de toutes parts par des claviers solennels, ces chansons ont beau se donner des airs spectraux, irréels et inquiétants, elles sont pourtant de chair et de sang – de mauvais sang. » Les Inrocks, Mathieu Rémy
« Drôle et corrosif […], avec des outils résolument contemporains, Winter Family détourne la langue et les codes du capitalisme pour inventer un théâtre politique d’un genre nouveau qui invite les spectateurs à retrouver leurs facultés critiques. Salutaire et revigorant ». L’Humanité.